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FRUITS ET GÉRANIUMS SUR UN DRAP BLANC DE CÉZANNE

Publié le 05/09/2012

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Ce tableau se caractérise par un aspect statique assez particulier. La douceur inhabi tuelle du dessin, l'aspect compact des pommes placées sur un drap blanc lui confèrent un côté peut-être emphatique , mais ce qui rend encore plus originale cette nature morte , par rapport à d'autres oeuvres de Cézanne , ...

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FRUITS ET GÉRANIUMS SUR UN DRAP BlANC Vers 1886 Peintre français Anal ys e ~ Ce tableau se caractérise par un aspect statique assez particulier.

La douceur inhabi­ tuelle du dessin, l'aspect compact des pommes placées sur un drap blanc lui confèrent un côté peut -être emphatique , mais ce qui rend encore plus originale cette nature morte, par rapport à d'autres œuvres de Cézanne, c'est ce singulier effet de contre-jom des feuilles qui projettent leur ombre propre sur le fond .

Le peintre cherche à trouver le juste rapport avec son sujet et recrée donc autour de lui un espace bien précis, suggéré ici par les deux parois du fond , peintes dans des tons variés.

En fait, l' intention de l'artiste est de donner une forme à l'espace par la couleur.

Dans ce tableau, qui est conçu comme une œuvre architecturale , Cézanne recherche l'équilibre des volumes et des couleurs.

On pourrait croire que ce vase de fleurs, avec ses feuilles aux tons changeants, domine la scène : en fait , l'observateur attentif remarquera , à ses dimensions, sa hauteur, sa situation , qu'il est contrebalancé par les jeux de clair-obscur du drap bl anc plié et « modelé » comme une sculpture.

Rien n'est laissé au hasard : l'artiste contrôle chaque nuance et chaque ton suscepti­ ble de toucher l'âme du spectateur.

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' me siècle Huile sur toile 73 x 92 cm Détail L' œu vre C La datation de cett e œuvre reste controversée .

Le catalogue du mus ée où il se trouve aujourd'hui admet la date de 1886 , fournie elle -même par la grande rétrospective de 1925.

On sait que ce tableau appartint à Claude Monet , lequel le prêta à cette époque aux organisateurs de l'exposition parisienne .

Mais , de 1929 à 1938 , il fit partie de la collection Adolf Lewisohn d e New York, puis passa à Samuel A .

Lewisohn qui l'offrit en 1951 au Metropolitan Museum d e New York.

L ' enseignement de Cézanne + Au cours des années où il peignit cette toile, Cézanne se réfugiait de p lus en plus souvent à Aix où il menait une vie quasiment solitaire.

Quelques artistes venaient cependant le visiter, notamment de jeunes émules de Gauguin : il ne leur donnait ni conse i ls ni leçons, préférant les faire venir avec lui sur les collines où il allait travailler quotidiennement.

Le peintre, d'après lui, devait être face à la nature au lieu d'énoncer des théories purement spéculatives .

Ses créations devaient renfermer un enseignement.

Tous les témoignages parlent d'un homme dépourvu de tout autre intérêt que celui de l'art, entièrement tourné vers la pénétration de ce q u 'il avait devant lui en s'efforçant de l'exprimer le plus log i q u e­ ment possib l e.

«Il faut traiter la nature , disait - il, par le cylindre, la sphère, le cône, en plaçant chaque chose dans sa juste perspective de façon à ce que chaq ue côté d' un objet, d'un plan, soit directement dirigé vers un point central ».

Dans le cas qui nous intéresse, les phrases qu ' il adres­ sait alors à un collectionneur sont encore plus claires : « J'essaie de rendre la perspective avec la seu le aide de la couleur...

D ans un tableau, le princi p al est de trou ver le rappor t ju st e.

C'es t à cela que l' on reconnaît le talent d'un peintre.

» Du même peintre : PICTO 775 à 792 Photo Archives Nardini © Nardin i Editore , 1992 .

VPC Larousse -Laffont pour l'éd it ion frança ise , 1992 .

R1-09 -30. »

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