François Ier, roi des arts et des lettres

« Des démarcheurs rapportent des œuvres de toute l'Italie.

Ainsi, de Venise , Pierre I'Aretin expédie maintes merveilles et un portrait du souverain, exé­ cuté par Titien.

Le cabinet des cur i osités regorge de sta­ tuettes, de bijoux et d'objets précie~x .

Pour ses hôtes de marque , François te r se plaît volontiers à conduire lui-même la visite de cette " caverne d'Ali Baba" .

Le "père" de tous les arts François ter est particulière­ ment fier de ses demeures .

Parmi celles-ci , le château de Chambord, chef-d' œuvre bâti sur l'emplacement d'un pavillon de chasse des comtes de Blois, entre 1519 et 154 7.

Cette demeure féérique, au fabuleux escalier à double révolution a inspiré Rabelais, le père de Gargantua, pour son abba y e de Thélème .

Il contemple avec un égal plaisir le palais du Louvre, son der ­ nier chantier confié à l'archi­ tecte Pierre Lescot, qu'il fait remettre au goût du jour pour LE ROI MÉCÈNE Lors des guerres d'Italie, les Français ont été éblouis par les richesses et le raffinement de la péninsule et le mécénat est une tradition ancienne chez les Valois.

François 1"' est un monarque esthète et lettré.

" Père des arts ", le souverain encourage toutes les disciplines .

Artistes, intellectuels , écrivains sont protégés et payés par la Couronne.

À charge de revanche, leurs œuvres célèbrent le culte monarchique, mettent en valeur le pouvoir et l'image du roi.

La politique artistique de François 1"' est sans précédent.

Le souverain aime et respecte les créateurs.

" Je peux faire un noble, je ne peux faire un grand artiste " , déclare-t-il lorsqu'il invite à sa cour les plus prestigieux artistes italiens, de Benvenuto Cellini à Léonard de Vinci.

En 1529 , le grand Michel Ange hésite puis finalement renonce au voyage .

(Ci-dessus, tableau de Fiorentino Rosso exposé dans la galerie François 1er du château de Fontainebleau).

lfiBa! EDITIO NS ..- ATLAS honorer la promesse faite aux Parisiens d'y demeurer les mois d'hiver .

"Père des arts et des lettres" , le roi s'intéresse à tous les domaines artistique s, de la peinture à la sculpture , de la tapisserie à l'orfèvrerie, de l'architecture à la littérature .

Il invite à sa cour les plus grands artistes de l 'époque e t se fait une gloire d'avoir co nvaincu le grand Léonard de Vinci à s'installer sur les bords de la Loire .

Il subventionne les poètes , tel Clément Marot , et favorise le développement de l'imprimerie .

Il promulgue l'ordonnance de Villers-Cotte ­ rêt, qui fixe la réda c tion des actes judiciaires et notariés en langue française, créé l' état civil et l'embryon de la future Bibliothèque nationale .

En 1530, François ter fon de le Col ­ lège des lecteurs royaux, qui deviendra le célèbre Collège de France .

Quelles que soient les cir ­ constances, François Je r ne s'écarte jamais de la ligne ambitieuse qu 'il s'e st fixé : créer un nouvel art français su sceptible de rivalis er avec l'art italien .

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