François Couperin
Publié le 22/02/2012
                             
                        
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Couperin, sagement, montre ses Oeuvres et cache sa vie.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le nombre des enfants qu'il eut de son épouse, Marie-Anne Ansault, n'est même pas établi avec certitude.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il fut anobli, fut célèbre, mais, d'une santé fragile, il ne semblepas que "l'orgueil de la vie" se soit emparé de lui.
                                                            
                                                                                
                                                                    "J'espère, écrivait-il que ma famille trouvera dans mes portefeuillesdequoy me faire regretter, si les regrets nous servent à quelque chose après la vie..."
Son portraitiste,  remarque André Teissier,  a su  lui donner  "un air de solidité  qui impose  le respect,  presque lacrainte.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il ne sourit point sur ce beau portrait.
                                                            
                                                                                
                                                                    Assis à sa table de travail, il tient la tête droite, il regarde en face deses grands yeux clairs, il affirme sa vigueur d'artiste, et, sûr de ses principes comme de son Oeuvre, il ne supportepas la contradiction."
Pédagogue attentif, Couperin avait la réputation d'un maître incomparable et a laissé une méthode sous le titre deL'Art de toucher le Clavecin.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ses préfaces nous renseignent sur son esthétique, très consciente.
                                                            
                                                                                
                                                                    A propos de sespièces de clavecin, par  exemple, il dit :  "J'ai toujours  eu un objet en composant toutes  ces pièces.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les titresrépondent aux idées que j'ai eues." Il soumet son invention à des modèles, et les nomme : SOeur Monique, la TendreFanchon, les Dards  homicides, l'Auguste, l'Enjouée, la Voluptueuse,  la Couperinette (sa fille), la Fine Madelon, laBelle Javotte, la Manon, les Vergers fleuris, les Roseaux, les Ondes, les Satyres chèvre-pieds, le Rossignol en amour,les Fauvettes plaintives, le Carillon de  Cythère, les Barricades mystérieuses,  les Vieux Galants et les Trésorièressurannées...
Ces pièces  sont construites  comme les danses  que les clavecinistes  héritèrent des luthistes  parisiens,  leursprédécesseurs  ; elles en conservent généralement  l'allure ; mais il ne s'agit  plus de  musique chorégraphique,  nimême de "suites", à proprement parler.
                                                            
                                                                        
                                                                    Chacun de  ces tableautins est un tout, qui ne se trouve inclus dans un"ordre" que pour  des raisons  de tonalité,  ou comme des morceaux  inscrits sur un programme  et qui forment unarrangement  momentané.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais les sonates  et les  concerts  de Couperin  sont, au contraire,  des compositionsordonnées et dont les pièces, destinées à être exécutées consécutivement, forment d'admirables architectures.
Dans sa musique vocale latine, où l'on trouve ses belles Leçons de Ténèbres, Couperin est parfois plus italien quefrançais, mais dans sa musique de chambre, il s'est efforcé de marier la manière italienne à la manière française, endemandant  que la paix  du Parnasse  soit faite  "aux conditions,  sur la remontrance  des Muses  françaises,  quelorsqu'on y parlerait leur langue,  on dirait dorénavant Sonade, Cantade, ainsi qu'on  prononce Ballade, Sérénade,etc."
Couperin fut le premier sonatiste français, il acclimata en France un genre qu'il admirait sous la plume "du signorCorelli, dont j'aymeray  les Oeuvres  tant que je vivray."  L'Apothéose  de l'incomparable  Monsieur de Lully  etL'Apothéose de Corelli, ainsi que les Oeuvres similaires, sont disposées pour deux violons et basse chiffrée, selon lamanière des "sonates à  trois" du maître de Fusignano.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais les Concerts  sont écrits "à l'usage de toutes sortesd'instruments de musique".
                                                            
                                                                                
                                                                    Ils semblent illustrer la déclaration de leur auteur, qui disait : "J'avouerai de bonne foique j'aime beaucoup mieux ce qui me touche que ce qui me surprend."
Les Concerts royaux ont enchanté la mélancolie de Louis XIV vieillissant.
                                                            
                                                                                
                                                                    André Teissier remarque qu'ils sont "d'unepoésie pénétrante".
                                                            
                                                                                
                                                                    La liberté, l'aisance, l'esprit, en font des poèmes dont le parfum ne s'est pas évaporé et quiséduisent encore ceux qui sont dignes de les entendre, les contraignant doucement à en reconnaître ensemble etl'agrément et la grandeur..
                                                                                                                    »
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