Femme tahitienne avec bouquet de fleurs de Gauguin

« Analyse ~ Le 3 juillet 1895 , Gauguin s'embarque, une seconde fois, pour Tahiti, à la recherche de cette liberté spirituelle qu 'il estime fondamentale pour sa vie d'artiste.

Le peintre, sans arrêt accablé de problèmes d'ordre matériel et financier, et affaibli par la maladie, pourra compter sur l'aide précieuse du marchand d'art parisien Vollard, qui se porte acquéreur de toute une série d 'œuvres, parmi lesquelles ce Te avae no Maria (la plupart des œuvres peintes à Tahiti portent un sous-titre en langue polynésienne), peint en 1899.

Cette même année , Gauguin collabore à un magazine, Les Gu êpes , avec des illustrations et des articles qui s'en prennent aux abus de l'admi­ nistration et de la police locales.

Il fonde une revue satirique, Le Sourire, où il polémique avec les autorités et prend la tête du combat pour la défense des droits des indigènes.

À Tahiti, Gauguin trouve la possibilité de sortir complètement des schémas académiques .

Les femmes maories, rendues abstraites par leur rigidité anticlassique, sont ses nouveaux modèles.

C'est à propos d'elles qu 'il écrira : «Les propor­ tions du corps distinguent la femme maorie entre toutes les femmes et souvent la confondent avec l'homme.

C'est comme une Diane chasseresse, mais avec les épaules larges et le bassin étroit.

Aussi maigre que soit le bras d'une femme , il a l 'ossature peu visible : il est flexible et d'une ligne très gracieuse.

La cuisse est assez vigoureuse , 94x72 cm mais pas large, ce qui la fait appara ître très ronde ...

la peau, ensuite, est d'un jaune doré ».

L'artiste étudie passionnément ces corps, les ramenant à des chiffres qui reviennent et se combinent en multiples variations.

Un exemple en est cette représentation des mains jointes en prière qui tiennent un bouquet de fleurs et qu 'on retrouve dans d'autres tableaux, comme celui des Deux Femmes tahitiennes (Metropolitan Museum of Art , New York).

C'est une peinture faite de pure s surfaces, sans perspective , avec de fortes couleurs à plat enserrée s par des lignes essentielles, une pein­ ture à la recherche d' un rythme, comme une fris e.

C'est par-dessus tout le symptôme qu 'une paix spirituelle a été atteinte , permettant à l'artiste de créer des images hors du temps, presque abstraites , mais qui transmettent la sagesse d' un monde vierge où l'homme et la nature vivent ensemble dans un accord parfait.

L'œuvre C Le tabl eau, qui fait parti e du derni er groupe d es tabl eaux expédiés par Gau guin à Vollard , en 1903 , est sign é e t dat é e n bas à gauch e.

Il port e à cet endroit l'inscription Te avae no Maria (le mois de Marie) .

L'influence de Gauguin + L'influence de Gauguin ne s'étend pas Norvège ou Picasso à ses périodes bleue et rose.

seulement à l'école de Pont-Aven (Vallotton , Gauguin est présent dans tous les grands musées Bonnard, Maurice Denis et surtout Serusier) .

Les du monde.

Orsay possède un bel ensemble de fauves et les cubistes comme Derain ou Dufy toiles.

En 1965 , un musée Gauguin a été inauguré s 'inspireront de lui tout comme Munch en à Tahiti.

Du même peintr e : PICTO 847 à 864 Phot o Arch iv es Nard i ni Edit ore © Nardini Editore , 199 1.

V P C Lar ouss e·Laff ont pou r l'éd it ion fran ça is e , 199 1. »