Femme nue s'essuyant le pied par DEGAS
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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Cadrée au plus près, cette femme saisie dans une activité quotidienne, intime, illustre le talent d'un peintre qui nefut tendre ni avec lui-même ni avec ses modèles, dont il s'appliquait à rendre fidèlement les imperfections...Depuis le printemps 1882, Degas habite 21, rue Pigalle, dans une maison qui n'existe plus aujourd'hui et qui setrouvait à l'emplacement actuel du square La Bruyère.
Il y restera jusqu'en 1890, tout en conservant son atelier dela rue Fontaine.
L'HOMMEUn an auparavant, durant l'été 1884, Degas écrit à son ami Albert Bartholomé une lettre qui traduit bien son étatd'esprit du moment: Est-ce la campagne, est-ce le poids de mes cinquante ans qui me rend aussi lourd, aussidégoûté que je le suis? On me trouve gai parce que je souris bêtement, d'une façon résignée.
Je lis Don Quichotte.Ah! L'heureux homme, et quelle belle mort.» Et, quelques jours plus tard, cet autre aveu : «Si vous étiez célibataireet âgé de cinquante ans (depuis un mois) vous auriez de ces moments-là, où on se ferme comme une porte, et nonpas seulement sur ses amis : on supprime tout autour de soi, et une fois tout seul, on s'annihile, on se tue enfin,par dégoût.
J'ai trop fait de projets, me voici bloqué, impuissant.
Et puis j'ai perdu le fil.»
LE CONTEXTEEn 1886 a lieu la dernière exposition impressionniste, et, encore une fois, Pissarro s'est démené pour apaiser lestensions entre les uns et les autres.
Et ce n'est pas toujours facile, comme en témoigne cette scène que Gauguin aracontée à Pissarro.
Au cours de l'été 1885, Gauguin rencontre Degas dans une rue de Dieppe, où celui-ci séjournechez le peintre Blanche.
Gauguin passe à l'improviste rendre visite à Degas : « J'ai aperçu mon Degas en train detravailler dans l'atelier du fils Blanche, mais quand j'ai sonné, la bonne m'a bien spécifié que Degas et le fils Blancheétaient sortis.»
LA COTEUn pastel de la même époque s'est vendu 3 millions de francs français (545 000 dollars) à New York en 1993.
Lamême année, à Paris, il a fallu débourser 21000 FF (3 800 dollars) pour un dessin de 1886 intitulé Après le bain,femme s'essuyant les pieds.
Hilaire Germain Edgar de GAS, dit Edgar DEGAS.
Femme nue s'essuyant le pied.
Pastel sur carton 54,3 cm x 52,4 cm.
Signé en bas, à droite, «Degas».
Peint vers 1885-1886.
Localisation : Paris, musée d'Orsay .
Expositions : Paris, 1924, 1937, 1949, 1956, 1969, 1988
L'OEUVREDans le dénuement d'une chambre exiguë, une jeune femme pliée en deux, en position foetale, s'essuie le pied.Aucune sensualité dans cette toile de la part d'un artiste qui peignait ses modèles sans aucune complaisance.
Ungros fauteuil capitonné aux tons or - couleur reprise par Degas pour sa signature et qui accentue la pauvreté ce lachaise où se tient la jeune femme - suggère peut-être une présence masculine au-delà du tableau..
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