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Exposé sur Mars et Vénus unis par l’amour de Véronèse ( 1570 )

Publié le 25/11/2023

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« MOUTONNET BELKACEMI Lila Numéro Étudiant : 12125773 TD01 de Renaissance S3 Exposé sur Mars et Vénus unis par l’amour de Véronèse ( 1570 ) Véronèse, Mars et Vénus unis par l’amour, 1570, huile sur toile, 207,5x161cm, New-York, Metropolitan Museum. Problématique : Comment Véronèse représente t’il un amour voué à l’échec en opposant d’un côté la féminité et l’amour à la masculinité et la guerre ? Plan : I.

L’union des contraires a- Nu féminin b- Masculin en armure c- Importance des amours I.

Amour licite impossible a- Répartition du décor b- Éléments compromettant cette histoire d’amour « Je peints ainsi que le dicte mon esprit » , c’est ce que Véronèse réponds au tribunal de l’Inquisition qui lui reprochait les libertés prises dans ses peintures mais surtout dans l’une des grandes Cènes connu de tous.

Bien qu’il soit un des artistes les plus prisés de Venise au XVIe siècle, qu’il est bénéficié, jouit d’une véritable popularité de son vivant et qui reste encore aujourd’hui, Véronèse fut complètement ignoré des critiques de son temps, seul un critique parlera de lui dans son Guide en 1556, Francesco Sansovino. Fils de Gabriele Bazaro ( tailleur de pierre ) et de Caterina Caliari, Paolo Caliari dit Véronèse ou encore surnommé le maître du grand décor est considéré avec Titien et le Tintoret comme l’une des trois principales figures de l’école vénitienne du cinquecento.

Véronèse laisse son héritage dans la peinture vénitienne voir même européenne.

Il nait en 1528 et meurt à l’âge de 60 ans le 19 avril 1588, c’est à l’âge de quinze ans avec l’exécution d’un retable commandé à son maître Antonio Badile que Véronèse débute sur la scène artistique.

Il tient son nom de sa ville natale ( Vérone ), c’est un artiste qui possède un univers abondant, riche mais surtout coloriste de génie.

Boschini exalte même en Véronèse « le trésorier de la peinture ».

En effet c’est un artiste qui possède une palette extrêmement riche mais aussi une préférence marquée pour les ciels ainsi que les nuages.

Mais vers la fin de sa carrière Véronèse ses œuvres sont représentés avec une palette plus naturelle, moins riche, une atténuation de cette palette solaire qui à marqué la moitié de la vie de Véronèse.

C’est d’ailleurs son usage de la couleur qui fait de lui un symbole, une emblème de l’école vénitienne.

C’est un artiste qui appartient au style artistique du maniérisme (né sous l’impulsion de Michel Ange) qui se symbolise par les décors cachés, les trompe l’œil, le grand format des œuvres ou encore l’architecture souvent théâtrale.

Paul Véronèse est connu pour ses scènes monumentales de banquet, mais essentiellement pour son chef d’œuvre actuellement conservé au musée du Louvre dans la salle emblématique 711. Pour John Ruskin , critique d’art britannique dans Modern Painters il décrit le caractère général du style de l’artiste comme à la grâce et l’enjouement, le religieux sans sévérité ( ce qui lui a valu de nombreuses critiques ), des peintures irrésistiblement noble qui décrivent des petits incidents quotidien en y dissimulant une signification profonde.

En effet les œuvres de Véronèse se caractérise par leurs monumentalité, théâtralité mais surtout elles incarnent le contre exemple de la peinture classique.

Il pratique un art dit de démesure, c’est à dire un art d’exagération, d’outrance.

(L’élégance aristocratique des figures, la splendeur, la sensibilité de la touche ainsi que la magnificence des mises en page lui ont valu d’être considéré pendants des siècles comme une peinture de joie).

Le public français connait Véronèse pour ses peintures religieuses de retable mais pas pour ses peintures profane alors qu’elle caractérise la moitié de sa carrière.

En effet aucun autre peintre n’a favorisé autant que Véronèse les anciens dieux de l’Olympe.

C’est à partir de 1560 que Paolo Caliari s’intéresse progressivement au sujets mythologiques et allégorique, ses sujets mythologiques sont des nus intimement sensuels. Véronèse traite les dieux de l’Antiquité avec plus de légèreté que Titien, Véronèse est capable d’apprécier la comédie appartenant à la liaison interdite entre Mars et Vénus.

Le tableau étudié est un tableau mythologique représentants des retrouvailles entre Mars, le dieu de la guerre et Venus déesse de l’amour.

Vénus est un des sujets mythologique les plus représenté par Véronèse.

Particulièrement ses histoires d’amour qui en découlent, avec Adonis, Mercure ou encore avec Mars comme dans le tableaux étudié.

Mars et Vénus unis par l’amour est réalisé en 1570, c’est une huile sur toile qui mesure 207,5cm x 161cm conservé actuellement au Metropolitan muséum de NewYork.

La question du commanditaire fait débat, l’information n’est pas sure mais le commanditaire serait l’Empereur Rudolph et elle faisait partie d’une des trois œuvres mythologiques et également sur le thème de l’amour commandés par l’empereur.

Les deux autres sont L’allégorie de la vertu et de la performance et Allégorie de la source de la sagesse et du pouvoir.

Il traite de l’amour romantique de la déesse romaine de l’amour, Vénus, et du dieu de la guerre, Mars comme décrit dans les métamorphoses, c’est à dire un amour certes romantique mais impossible.

Cette œuvre pousse le public à se demander Comment Véronèse représente t’il un amour voué à l’échec en opposant d’un côté la féminité et l’amour à la masculinité et la guerre ? Pour répondre à cette question il est important de voir en premier temps l’union des contraires puis de finir par l’Amour licite impossible. Véronèse tout au long de sa carrière ( après la moitié ) représente beaucoup de fois Vénus avec ses amants, il explore autour de son corps souvent nu l’expressivité du caractère de Vénus qui potentiellement pourra changer selon ses amants.

Il explore cette expressivité en représentant différents assemblages, combinaison corporelle autour du corps de Vénus mais aussi celui de ses amants.

Dans ce tableau la déesse de l’amour est complètement nu ce qui l’oppose principalement à Mars qui lui est complètement habillé.

En s’attardant sur l’œuvre on peut apercevoir que Vénus appuie sur son sein pour en faire écouler son lait.

Ce lait qui s’écoule de son sein symbolise la richesse de la paix qui se trouve dans la nourriture de l’humanité.

Elle imite la fontaine du lion qu’on voit peu à côté, sa féminité elle est uniquement montré par son sein droit, effectivement le dieu de la guerre cache d’une part son sein gauche avec sa tête et d’une autre part il cache son attribut féminin volontairement avec un drap, un habit qui doit surement lui appartenir.

Ce qui est important à travers ce lait qui s’écoule c’est la volonté de Véronèse de représenter Vénus en tant que femme mais surtout en tant que mère.

L’artiste représente les croyances romaines avant l’arrivée du christianisme en Italie, la ou la place la plus importante appartenait aux déesses parce qu’en plus d’être déesses elle portait la vie (de dieux, semi dieu ou encore de héros).

A travers ce sein Véronèse représente donc une mère en plus d’une déesse pour montrer l’importance de Vénus dans ce tableau (qu’on voit avec Mars qui cache son intimité et le sein).

C'est le thème de la fécondité qui l’emporte sur celui de la sexualité contrairement à Mars et Vénus surpris par un cheval ou on aperçoit directement que l’ambiance qui découle de la peinture est sexuelle.

Vénus n’est reconnaissable uniquement grâce à sa ceinture, aucun objet ne la caractérise, on ne peut pas vraiment l’identifier comparé à Mars.

Cependant la ceinture jour un rôle extrêmement important dans la compréhension du tableau quand on connait son histoire, selon ce qu’écrit Homère, cette ceinture est un accessoire qui permet la séduction mais également de susciter le désire et l’osmose entre les amants, amoureux. Surtout elle fait oublier les querelles en rendant celle qui porte la ceinture désirable à un point que tout est oublié, tout est pardonné.

Dans le cas du tableau la ceinture à pour but de faire oublier au dieu de la guerre la situation houleuse dans laquelle les deux amants se trouvent.

Selon un article trouvé la ceinture est surnommé Melissa ce qui signifie abeille en grec, ce qui expliquerait pourquoi une abeille se trouve sur la ceinture.

A part la ceinture, aucun élément ne nous indique que la femme présente est Venus, absence du miroir, du coquillage, de la colombe, le décor est plutôt sombre, sans rose ou œillet, de myrte, sans fleurs.

Les bijoux sont présent pour sublimer le corps dévêtu de Venus.

Sa tunique blanche montre que la déesse s’est dévêtu spécialement pour l’occasion.

Vénus est représenté comme déesse de la beauté avec une absence de rondeur qu’on retrouve dans Mars et Vénus surprit par un cheval.

Véronèse voulait représenter Vénus comme déesse de la beauté.

On à l’impression qu’on retrouve les même proportions parfaites de la Vénus d’Urbin de Titien qui est d’ailleurs inspiré par la Venus endormie de Giorgione qui à d’ailleurs été achevé et repeinte par Titien après la mort de Giorgione.

On est face à une incarnation de la beauté idéale. Mars cache la féminité de Vénus, à travers ce geste Mars est rendu.... »

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