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EVA PRIMA PANDORA de COUSIN JEAN

Publié le 13/08/2012

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Le tableau daté de 1550 environ, appartenait à l'origine à M Chablay, un notaire de Sens. Il est resté dans cette petite ville française jusqu'au début du xxe siècle. En 1922, il a été acquis par les Amis du Louvre et donné au musée parisien, qui abrite

« EVA PRIMA PANDORA Vers 1550 Peintre français .

Biogr aphie (2;; Jean Cousin naît au tout début du XVI~ .siècle, à Sens où il réside vraisemblable­ ment jusqu'en 1540.

Il est d'abord l'élève de Jacques Hympe puis de Tassin Grasset, deux artistes qui ont travaillé à la cathé drale de Sens.

Peintre, sculpteur et graveur très pro­ lixe, Jean Cousin est davantage apprécié par ses contemporains comme théoricien que comme praticien.

Il nous reste de lui deux traités: le Livre de perspective (1560) et les Proportions du corps humain.

Bien que son activité de sculpteur soit assez discutée, il est certain qu'il a réalisé les dessins préparatoi­ res pour le Monument funèbre de l'amiral Chabot et le Monument de Louis Brezé.

Aujourd'hui encore, il est d ifficile d'établir un corpus des œuvres de Jean Cousin : les témoignages dignes de foi sont insuffisants, les signatures et les dates manquent la plu­ part du temps sur les tableaux.

Ce que l'on sait par contr e, c~est qu'aux alentours de 1540, avant de quitter Sens, il a dessiné les cartons pour les vitraqx de la cathédrale.

Après avoir abandonné sa ville natale, Cousin se rend à Paris.

Il fait égàlement de brefs séjours au château de Montbard, pro­ priété de sa troisième épouse, où travaillent plusieurs artistes italiens, parmi lesquels le Primatice et lè Rosso, protégés de Fran­ çois 1er.

Au contact des courants nouveaux qui fleurissent dans la capitale, la peinture de Cousin devient plus douce et raffinée, et s'émancipe du style de Jean Clouet, qui naguère l 'avai t influencée.

On ne connaît pas la date exacte de la mort de Jean Cousin.

Sans doute vit-il encore en 1582, lorsqu'est exécuté le Portrait de Jean Bouvier, et en 1588, comme l'att~ste tine lettre adressée au peintre par Rabel, son élève, ainsi libellée : « Lettre adressée à Mes ­ sire Jehan Cousin, peintré verrier, par Jehan Rabel, son élève, maistre peintre, à Paris, le 20 juin 1588.

» 10 Nardini Edit ore, 1993.

VPC La rou sse-La ffont pou r l'édi t ion frança ise, 1993 .

- -- XVf siècle Bois 97,5 x 150 cm ---------------.

Anal yse ....., Le tableau représente Pandore sous les traits d'Ève.

Ce sujet d'inspiration païenne est, à l'époque, un thème favori de l'église catholique qui, pour des exigences iconographiques, identi­ fie Pandore à Ève.

Selon la mythologie, Pandore - la première femme - fut modelée par Héphaïstos, et parée par les dieux de toutes les vertus, le mal ayant été enfermé dans le pithos, l'urne funéraire.

Dans le tableau de Cousin, la jeune femme est représentée allongée sur le flanc, à l'intérieur d'une caverne ouverte sur un paysage lacustre.

Son corps lisse est enveloppé dans un drapé très doux.

Son bras droit s'appuie sur un crâne, son bras gauche est ceint d'un serpent, et sa main est mollement posée sur l'urne.

Au-dessus est suspendu un cartouche portant l'inscription: EVA PRIMA PANDORA.

Jean Cousin a probablement exécuté cette toile durant son séjour à Paris, ce qu'indiquent le choix de la composition, les couleurs raffinées et la ligne sinueuse de Pandore, éléments intégrés par le peintre au contact des artistes de l'école de Fontainebleau .

L' œu vre C Le tableau daté de 1550 environ , appartenait à l'origine à M Chablay, un notaire de Sens.

Il est resté dans cette petite ville française jusqu'au d ébut du xxe siècle .

En 1922 , il a été ac quis par le s Amis du Louvre et donn é au mus ée parisi en , qui abrit e également Le Jugement dernier, attribué au fils de Jean Cousin.

Photo R.M .N .

17-09. »

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