Etude du tableau de Pieter Paul RUBENS: Hélène Fourment
Publié le 22/02/2012
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Pieter Paul Rubens (Siegen, 1577 - Anvers, 1640) Appartenant à une famille de calvinistes, il accomplit sa formation artistique à Anvers où, en 1598, il s'inscrit à la guilde des peintres de Saint-Luc. Entre 1600 et 1608, il séjourne dans différentes villes d'Italie : à Venise, où il exécute des copies de Titien, de Véronèse, et du Tintoret ; à Mantoue, où il travaille au service du duc Vincent Gonzague, puis à Gênes et à Rome où il étudie les artistes de la Renaissance et en particulier ses contemporains Carrache et Caravage. A Rome, il peint certains tableaux à sujet religieux pour la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem (Glorification de la Croix, Jésus couronné d'épines, Erection de la Croix, 1602, aujourd'hui à Grasse, Hôpital de Petit-Paris). Ces premières oeuvres, ainsi que les toiles pour l'église de la Trinité de Mantoue (actuellement disséminées entre le palais ducal de Mantoue, les musées de Vienne, Anvers et Nancy), et que la Circoncision (1605, Gênes, Saint-Ambroise), se caractérisent par l'agencement grandiose et complexe de la composition, qui traduit son adhésion au nouveau style baroque. Pendant son séjour italien, Rubens exécute encore L'Adoration des bergers (1608, Fermo, Saint Philippe Neri), qui dénote des influences marquées de l'art italien, des Vénitiens au Corrège, puis au baroque romain des premières années du siècle. A son retour à Anvers, avec l'appui des princes régents des Pays-Bas, Albert et Isabelle, Rubens commence une intense activité dans sa célèbre maison-atelier (où travaillera entre autres Van Dyck). En 1609, il épouse Isabelle Brant et exécute le célèbre Autoportrait avec sa femme (Munich, Alte Pinakothek). A l'apogée de sa gloire, il obtient d'importantes commandes publiques dans sa ville : en particulier l'Erection de la Croix (1610) et la Descente de Croix (1610-14) dans la cathédrale d'Anvers, qui révèlent l'influence du réalisme caravagesque, et les peintures pour l'église des Jésuites (1620-25). A cette même époque, il réalise le cycle grandiose des allégories de la vie de Catherine de Médicis (Paris, Louvre). Rubens exécute aussi certains paysages décrits minutieusement et caractérisés par des atmosphères solennelles (Paysage avec Philémon et Baucis, 1630, Vienne, Kunsthistorisches Museum ; Paysage automnal avec le château de Steen, 1635, Londres, National Gallery). Rubens alterne l'activité artistique avec les missions diplomatiques, qui le mèneront à Madrid puis à la cour de Charles Ier d'Angleterre (1628-30). Après ces voyages, Rubens adopte des tonalités plus chaudes et lumineuses qui évoquent une atmosphère de douce tranquillité et dénotent un contact avec les oeuvres de Titien visibles à Madrid : c'est le cas par exemple d'Hélène Fourment avec son fils (1635, Munich, Alte Pinakothek) et du Jardin de l'amour (Madrid, Prado).
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