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Etude du tableau de Paul KLEE: Idylle d'une cité-jardin

Publié le 22/02/2012

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Klee, Paul (Münchenbuchsee 1879 - Muralto-Locarno 1940). Peintre suisse. Dans sa jeunesse, Klee étudie à l'Académie de Munich, où il assimile les principes du Jugendstil. Les années de sa formation sont caractérisées par de nombreux voyages, par l'étude de la musique et de la poésie et par la réalisation de travaux de gravure, de dessin et d'eaux-fortes ; parmi celles-ci se signalent les illustrations du Candide de Voltaire, de 1911 (Berne, Fondation Klee). Toujours en 1911, Klee se rapproche du mouvement du Blaue Reiter, promoteur de l'art abstrait, et se lie d'amitié avec Kandinsky. Le voyage en Tunisie entrepris tout de suite après se révèle fondamental pour l'évolution artistique de l'artiste, car il le mène à la découverte des possibilités de la couleur ; le tableau intitulé Hammamet avec mosquée (Paris, collection Berggruen) date de cette époque. Après des années de travail intense passées à Berne, en 1920 Klee est invité à enseigner au Bauhaus de Weimar, école fondée par l'architecte Gropius. L'élaboration théorique de l'esthétique de Klee remonte à cette époque, où il concentre son attention sur l'agencement des images, qui est le résultat du rapport entre signes, surfaces et couleur. Dans le même temps, il réalise de nombreuses oeuvres caractérisées par la prédominance des couleurs claires, ordonnées rythmiquement et animées par des signes qui sont des empreintes du monde réel (Théâtre botanique, Munich, Lenbachhaus, 1924 ; Théâtre de marionnettes, Berne, Fondation Klee). En 1925, Klee s'installe à Dessau, nouveau siège du Bauhaus. Il élabore sa propre théorie artistique d'abord dans les Albums pédagogiques, de 1925, puis dans la Théorie de la forme et de la figuration, publiée posthume en 1956. Les Journaux, publiés en 1957, et la Confession créatrice, écrite tout de suite après la guerre, restent essentiels pour la connaissance de l'oeuvre de Klee. Ayant commencé à enseigner en 1931 à l'Académie de Düsseldorf, Klee rentre définitivement en Suisse en 1933, après la contestation manifeste de la part des Nazis de l'"art dégénéré" prôné par le Bauhaus. Les oeuvres qu'il réalise au cours de ses dernières années sont marquées par des accents plus sombres et par l'apparition de contours noirs qui enferment la couleur comme dans une cage (L'Ile douce-amère, Berne, Fondation Klee ; Le Démon). Paul Klee meurt en 1940.

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« Le tableau se compose d'un ensemble de figures simplifiées qui se répètent rythmiquement, comme dans unepartition musicale.

Ce sont ces éléments - lignes, rectangles, triangles - qui conditionnent la composition de formesreconnaissables. La peinture de Klee ne naît donc pas d'un processus d'abstraction et de décomposition du réel, mais de la recherched'un langage autonome, fait de rythme et d'harmonie, au sein duquel interviennent par hasard les éléments naturels. La représentation en aplat des formes est interrompue par les projections des rectangles en solides, élément de lacomposition qui se trouve à la base des inventions de Klee. Les couleurs éclatantes des premières compositions cèdent la place dans les œuvres conçues au cours desdernières années du Bauhaus à des tons plus légers et modulés, comme l'illustrent ici les différentes nuances dejaune et de rose. Ce tableau est un exemple d'art abstrait, genre qui naît et s'affirme au XXe siècle, sous une impulsion commune à denombreux artistes, qui cherchent à se libérer des conventions de la tradition académique et des limites de la réalitéobjective, pour mieux exprimer leur monde intérieur. Les peintres du mouvement du Blaue Reiter, menés par Wassily Kandinsky, se firent les promoteurs de ce type d'art. C'est à l'occasion d'un séjour en Tunisie, au cours duquel il commença à peindre ses premières aquarelles, que Kleedécouvrit la force expressive de la lumière et de la couleur. La rigueur formelle des œuvres réalisées par Klee au cours des années d'enseignement au Bauhaus, visant àl'harmonie et à la recherche de formes essentielles et universelles en mesure de constituer une nouvelle grammaireexpressive, trouve un répondant dans les architectures et dans les objets de "design" réalisés par les artistesopérant dans cette même école, tels que Walter Gropius et Mies van der Rohe.. »

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