Ermitage, musée de l' - architecture.
Publié le 14/05/2013
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3. 1 Les départements et collections
Tous les aspects des beaux-arts et des arts décoratifs, de l'Antiquité classique à la peinture du XXe siècle, mais également l’art russe, l’art oriental, la numismatique et la joaillerie (notamment les fameuses salles du Trésor exposant les bijoux d’or,
d’argent et de pierres précieuses) sont représentés au musée de l’Ermitage et répartis entre plusieurs départements.
3.1. 1 L’art des premières cultures
Lui-même divisé en plusieurs secteurs, le département de l’art des premières cultures abrite les collections d’art depuis la période du paléolithique : de magnifiques spécimens de figurines féminines du paléolithique, des figures animales de l’âge du
bronze, une exceptionnelle collection d’art scythe ( VIIe-IIIe siècles av.
J.-C.) et la collection sibérienne de Pierre I er (chefs-d’œuvre d’orfèvrerie ancienne) font parties de cette section du musée.
3.1. 2 Les antiquités classiques
Le département des antiquités classiques est rassemblé dans vingt salles : 106 000 œuvres en provenance de la Grèce et de la Rome antiques, mais également des rives nord de la mer Noire, parmi lesquelles statuaires, céramiques, verreries et
camées.
La statuaire gréco-romaine recèle entre autres la célèbre « Vénus de Tauride » (marbre représentant Aphrodite, environs de Rome, IIIe siècle av.
J.-C.), le bronze de « Sextus Pompée » (Rome, v.
30 apr.
J.-C.), le marbre dit de la
« Syrienne » (Méditerranée orientale, v.
170), le Kouros archaïque de Samos contenant la fameuse inscription dédicatoire « Polycrate m’a consacré » (bronze, v.
590-570 av.
J.-C.), l’exceptionnelle urne cinéraire de Pérouse (bronze, Étrurie, milieu du
IVe siècle) et de multiples terres cuites de Tanagra dont la finesse des drapés et les nuances d’expression offrent une grâce inouïe aux figurines féminines.
3.1. 3 L’art de l’Orient
Le département de l’art de l’Orient a été créé en 1920 et se répartit en soixante-dix-huit salles : 180 000 œuvres touchant à l’art pictural, à la sculpture et aux arts appliqués, notamment à la joaillerie, dans l’Égypte ancienne, la Mésopotamie, Byzance
et les pays d’Asie centrale et orientale.
Un riche corpus de cunéiformes sumériens, akkadiens, hittites et hourrites, un Livre des Morts (papyrus, IVe siècle av.
J.-C.) faisant partie de la collection de papyri anciens, une collection de plus de 3 000 tissus
coptes participent à l’extraordinaire rassemblement d’œuvres égyptiennes et mésopotamiennes.
Les icônes byzantines, les faïences ottomanes ou persanes, les objets précieux de la Horde d’Or, le trésor de Qala-i Mugh et ceux de Mochtchevaïa Balka
côtoient la statuaire bouddhique, les estampes chinoises et les trésors de Dunhuang.
3.1. 4 Les monnaies et les médailles
Le département des monnaies et des médailles est constitué de plus d’un million de pièces, soit un tiers des richesses du musée.
Ce trésor de numismatique rassemble des pièces (monnaies, lingots, papiers-monnaies et poids) d’origines antique,
byzantine, russe et soviétique, orientale, européenne, américaine, australienne mais également des médailles, des décorations et des sceaux héraldiques.
3.1. 5 Les armes et les armures
L’arsenal, dont les œuvres sont issues de la collection privée de Nicolas I er, abrite quelque 15 000 armes et armures russes, occidentales et asiatiques retraçant l’histoire de l’art guerrier depuis le haut Moyen Âge.
3.1. 6 L’art et la culture russes
Installé en avril 1941, le département de l’art et de la culture russes comporte cinquante salles ; 300 000 œuvres dépeignent l’histoire et la culture russes depuis le Moyen Âge : des icônes des XIIIe-XVIe siècles (notamment le célèbre Saint Nicolas de
l’école de Novgorod), des manuscrits enluminés (dont un rare évangéliaire apostolos du XVe siècle), des toiles de cour des XVIII e-XIXe siècles, des mosaïques de l’artiste et savant Mikhaïl Vassilievitch Lomonossov, des sculptures — dont le buste en
bronze de Pierre le Grand par Bartolomeo Rastrelli (l’architecte de l’Ermitage) —, des dessins, estampes, miniatures, une vaste collection d’orfèvrerie, une autre de glyptiques russes (camées et intailles), des porcelaines, poteries, verreries, costumes,
broderies et tapisseries.
3.1. 7 L’art occidental européen
Mais le plus ancien et le plus important département du musée est celui de l’art occidental européen, qui comporte cent vingt salles divisées en plusieurs secteurs :
Arts appliqués : les salles d’arts appliqués contiennent entre autres des services en porcelaine de Sèvres, des figurines en porcelaine de Meissen, une splendide collection de tapisseries (notamment des pièces issues de la manufacture des Gobelins),
du mobilier d’André Charles Boulle ou de précieux objets d’art et provenant des ateliers de Carl Fabergé, des verreries de Tiffany, des frères Daum et d’Émile Gallé, des bijoux de René Lalique.
Dessins et miniatures : le département recèle trois manuscrits français de grandes valeurs (le Livre de chasse de Gaston de Foix, fin du XIVe siècle ; le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris et Jean de Meung, début du XVIe siècle ; De la
Consolation de La Boétie, milieu du XVIe siècle).
Mais également des milliers de dessins dont, pour le XVe siècle, les signatures italiennes d’Ercole de’ Roberti et de Piero di Cosimo, et française avec le Portrait d’un homme de Jean Fouquet ; pour le
XVIe siècle sont présents les artistes italiens le Primatice, Giorgio Vasari, le Parmesan, Paolo Véronèse, Titien, le Tintoret (magnifiques études de nu), allemands avec Albrecht Dürer, et français avec le portraitiste François Clouet ; pour le XVII e siècle,
les illustrations de Giambattista Piazzetta sur la Jérusalem libérée du Tasse, quelque 90 études pour fresques et tableaux de Giambattista Tiepolo et des dessins préparatoires de vedute de Canaletto incarnent l’école italienne, Pierre Paul Rubens l’école
flamande — l’une des plus belles collections au monde du maître —, tandis que le classicisme français est représenté, outre les incontournables Nicolas Poussin et le Lorrain, par Antoine Watteau, François Boucher, Jean-Honoré Fragonard, Hubert
Robert et les 125 dessins de Jean-Baptiste Greuze qui font de cette collection la plus riche établie sur l’artiste ; à noter également l’extraordinaire collection d’environ 850 dessins du graveur Jacques Callot ; pour les XIXe et XXe siècle, de beaux.
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