ENSOR James Sydney : L'Entrée du Christ à Bruxelles

« ENSOR James Sydney L'Entrée du Christ à Bruxelles Né à Ostende , 1860 Mort à Ostende, 1949 Après avoir étudié les maîtres tel s que Rembrandt , Goya ou Manet , Ensor travaille dans une pâte sombre.

Cette période est suivie en 1882 d'un éclaircissement de sa palette .

En 1884 il adhère au groupe des XX.

Les masques jouent dès lors un rôle important dans sa thé­ matique .

Il lui sont familiers puisque ses parents, marchands de souvenirs, en vendent à l'époque du carnaval.

"Le masque me dit fraîc­ heur de tons , expression suraiguë, décor somptueux ...

esquise turbulence", écrivait-il mais également à propos de la société locale : "abominable prurigo d'idiotisme, tel est l'es­ prit de la population (Ecrits de ].

Ensor, Bruxelles , 1944).

La foule acclame le Christ , minuscule figure au milieu de cette masse dissi- mulant son hypocrisie .

La fanfare précédant l'arrivée du Christ, l'estrade où deux clowns se désarticulent aux cotés de dignitaires prêts à faire un discours , drapeaux , musique , cos­ tumes , tout ici tient de la farce.

Remise en ques­ tion sans doute de la réalité des choses, des idées , des croyances et des gens .

Ensor règle ses comptes avec la société.

L'ensemble est traité avec une lumière, une richesse de cou­ leurs plus vives les unes que les autres.

1888 Huile sur toile, 258 x 431 cm Anvers, Musée royal des Beaux-Arts, en prêt. »