Edvard Munch, peintre du désespoir de l'homme moderne
Publié le 29/03/2019
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Edvard Munch, peintre du désespoir de l'homme moderne
C'est à Berlin en 1902 que le peintre norvégien Munch présente pour la première fois La Frise de la vie, à laquelle appartient son œuvre la plus célèbre, Le Cri. Symboliste par ses thèmes, Munch est, par les moyens plastiques utilisés, un précurseur de l'expressionnisme.
Le Cri (1893), œuvre la plus célèbre d'Edvard Munch, illustre son angoisse de la mort et la solitude de l'homme moderne.
La première exposition des œuvres d'Edvard Munch a lieu en 1889 à Christiania, en Norvège. Trahissant déjà un tempérament austère et inquiet, les toiles qu'il expose se rattachent pourtant encore au courant impressionniste qu'il vient de découvrir lors d'un séjour à Paris. Doté d'une bourse du gouvernement, Munch retourne à Paris où il séjourne trois ans. Il découvre cette fois-ci les nabis, Manet et Gauguin, et il évolue rapidement.
En 1892, son exposition berlinoise déchaîne les passions. La critique reproche au peintre de rompre brutalement avec le naturalisme, alors dominant. En effet, à l'encontre des critères prévalant alors, Munch simplifie, stylise les formes qu'il cerne de lignes sinueuses. Les mêmes critiques accueillent en 1902 La Frise de la vie, une série de 22 toiles peintes entre 1893 et 1900, que Munch lui même décrit comme un poème sur la vie, l'amour et la mort. De formats différents, les toiles ne constituent pas une frise au sens strict, mais obéissent néanmoins aux mêmes intentions obsessionnelles. Munch y dépeint « la vie de l'homme moderne », divisant son travail en quatre parties : << Éveil de l'amour », << Grandeur et décadence de l'amour », << Peur de la vie >>, et « Mort ». La plupart des titres - Le Cri (1893), Peur (1894), Jalousie (1895), Désespoir (1893) - expriment l'intensité émotionnelle des toiles. Ce cycle allégorique prend fin avec Danse de la vie (1900).
À l'image des regards hallucinés et des visages blafards de La Frise de la vie, le monde sensible de Munch est fait d'obsessions et d'angoisses. Obsession tout d'abord de la femme qui apparaît tour à tour comme madone, harpie ou vampire comme dans Le Baiser (1896) décrit ici par Strinberg auquel Munch est très lié : << La fusion de deux êtres dont le
plus petit paraît sur le point de dévorer le plus grand, suivant l'habitude de la vermine, des microbes, des vampires et des femmes ». Obsession de la mort également, thème présent dès ses premières toiles, comme La Fille malade (1886), portrait de sa sœur emportée à l'âge de 15 ans par la tuberculose.
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Le
Cri (1893),
œuvre la plus
célèbre d'Edvard
Munch, illustre
son angoisse de
la mort et la
solitude de
l'homme
moderne.
Edvard
Munch, peintre du désespoir
de l'homme moderne
C'est à Berlin en 190 2 que le peintre norvég ien Munch
présente pour la première fois La Frise de la vie, à
laquelle appartient son œuvre la plus célèbr e, Le Cri.
Symbolis te par ses thèmes, Munch est, par les moyens
plastiques utilisés, un précurseur de l'ex press ionnisme.
L a première exposition des
œu
vres d'Edvard Munch a
lieu en 1889 à Christiania, en
Norv ège.
Trahi ssa nt déjà un
tempérament austère et inquie t, les
toile s qu'il expose se ratta chent
pour tant encore au courant impres
sionnis te qu'il vient de découvrir lors
d'un séjour à Paris.
Doté d'une
bour se du gou vernemen t, Mu nch
retourne à Paris où il séjourne trois
ans.
Il découvre cette fois-ci les nabis,
Mane t et Gauguin , et il év olue
rapidement.
En 1892, son exposition berlinoise
déchaîne les passions.
La critique
reproche au peintre de rompr e
brutalement avec le natur alisme ,
al ors dominan t.
En effet, à l'en
contre des critères prévalant alors,
Mun ch simpli fie, stylise les formes
qu'il cerne de lignes sinueu ses.
Les
mêmes critiques accueillent en 1902
La Frise de la vie, une série de 22
toi les peintes entre 1893 et 1900,
que Munch lui même décrit comme
un poème sur la vie, l'amour et la
mo rt.
De format s dif férents, les
toiles ne constituent pas une frise au
sens strict, mais obéissent néanmoins
aux mêmes intentions obsession
nelles.
Munch y dépeint « la vie de
l'h omme moderne », divisant son
trava il en quatre parties : , et
« Mort ».
La plupart des titres -Le
Cri (1893), Peur (1894), Jalousie
(1 895), Désespoir (1893) -expriment
l'i ntensité émotionnelle des toiles.
Ce cycle allégorique prend fin avec
Danse de la vie (1900).
À l'im age des regards hallucinés
et des visages blafards de La Frise de
la vie, le monde sensible de Munch
est fait d'obsessions et d'angoi sses.
Obsession tout d'abord de la femme
qui apparaît tour à tour comme
madone, harpie ou vampire comme
dans Le Baiser (1896) décrit ici par
Strinberg auquel Munch est très lié :.
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