DÜRER: La déploration du Christ
Publié le 03/07/2012
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Le tableau se trouvait, dès le début du XVTf siècle, dans sa situation actuelle. Il est en effet mentionné dans l'inventaire- rédigé entre 1608 et 1613 - de la galerie du grand-duc de Bavière à Munich.
«
Analyse
~ La représentation de cette lamentation sur
le corps du
Christ à peine descendu de la Croix
est rendue par Dürer avec une remarquable
maîtrise des moyens techniques
et expressifs.
Dans la composition, l'artiste distingue
nette
ment le groupe des personnages entourant le
Christ du paysage en arrière-plan sur lequel se
détachent les figures.
Au centre de ce vaste site
de montagnes baignées par la mer, émerge une
J érusalem gothique, éclairée par une lumière
livide et surmontée d'un ciel d'orage.
Au premier plan, le
Christ, le linceul et les
deux figures latérales de Nicodème
et de Joseph
d'Ar
ima thi e forment un demi-cercle et ferment
la composition dans la partie inférieure.
Au bas
du tableau, dans les ang les laissés libres, Dürer a
p eint les petits personnages agenouillés des
donateurs et de leurs enfants.
L'ensemble des personnages compose une
p yramide dont
1~ sommet est occupé par la figure
de saint Jean I'Evangéliste.
Cette forme triangu
laire s'emboîte dans un autre triangle, celui de la
colline de Jérusalem dont les tours répondent
aux différentes figures du groupe central, pour
être ensuite reprise, comme en écho, par les
mont agnes.
Le pied de la croix marque le pivot
de la scène mais également l'ouverture de la
composition.
Cette composition très géométrique et la
douleur retenue exprimée
par des poses et des
gestes mesurés, comme les mains de saint Jean ou
l'attit ude de Marie Madeleine, traduisent
l'in
fluence qu'a pu avoir la peinture de la Renais
sance italienne sur le maître allemand.
La Déploration du Christ de Munich est, en
effet, un des tableaux les plus structurés et les
mieux équilibrés de Dürer, où la monumentalité
italienne et l'expressivité nordique se fondent
avec une grande harmonie.
L'œuvre
C Ce tableau fut exécuté par Dürer vers 1500 pour
l'orfèvre Hans Glimm de Nuremberg.
Le comman
ditaire est représenté , avec son épouse et ses trois
enfants, dans la partie inférieure du tableau, à côté
des blasons de leur famille.
On a redécouvert ces
figures, en 1924 seulement, lors d'une restauration .
Le tableau se trouvait, dès le début du XVII' siècle,
dans sa situation actuelle.
Il est en effet mentionné
dans l'inventaire- rédigé entre 1608 et 1613- de
la galerie du grand-duc de Bavière à Munich.
Les saints personnages
+ Les huit grandes figures pleurant le Christ réparties les Saintes Femmes auxquelles Dürer a
mort sont clairement identifiées.
Nous l'avons vu, adjoint Marie Madeleine, qui tient la main
du ·
saint Jean l'Évangéliste marque le sommet du Christ.
La Vierge Marie est immédiatement
triangle.
À l' angle gauche, Nicodème soutient le au-dessus, les mains tordues de douleur.
Et,
buste du Christ, tandis que Joseph d'Arimathie, debout, enveloppée dans un grand manteau
une boîte d'onguents serrée contre lui, tient un rouge, se tient Marie de
Cléophas; elle aussi
pan du linceul.
Au centre de la composition sont porte une boîte d'onguents..
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