DUBUFFET Jean : Dhôtel nuancé d'abricot

« DUBUFFET Jean Dhôtel nuancé d'abricot Né au Havre, 1901 Mort à Paris, 1985 L'art occidental avait déjà eu recours aux formes offertes par les civilisations dites primitives, voire par certaines manifestations d'art brut.

Cette curiosité visait à enrichir son répertoire iconographique et plastique ; l'influence de l'art nègre sur la peinture française, au début du siècle, en est un exemple particulièrement caractéristique.

Lorsque, dans les années quarante, Jean Du­ buffet apparaît sur la scène artistique contempo­ raine, force est de constater qu'une démarche totalement révolutionnaire est à l'œuvre.

Il ne s'agit plus, comme auparavant, de prolonger artificiellement la tradition occidentale par des images et des sensations nouvelles.

Il s'agit tout simplement de la nier.

Jean Dubuffet pratique une politique de la table rase et prône résolu­ ment un analphabétisme picturJ.l.

Mais avant de trouver son autonomie, son œuvre va connaître une phase de contestation des canons et des genres consacrés, notamment le portrait, qui, d'août 1946 à septembre 1947, lui inspire la savoureuse et subversive série Plus beaux qu'ils croient, dont ce portrait de l'écrivain André Dhôtel est un exemple éclatant.

1947 Huile sur toile, 116 x 89 cm Paris, Musée national d'Art moderne, Centre Georges-Pompidou. »