Drouais, peintre préféré de Madame du Barry
Publié le 22/08/2013
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François Boucher. Agréé à l'Académie de peinture et de sculpture en 1754, à l'âge de vingt-sept ans, il y a été reçu quatre ans plus tard avec pour morceaux de réception les portraits des sculpteurs Edme Bouchardon et Guillaume Coustou. En 1757, le Portrait du comte de Provence et du duc de Berry — les futurs Louis XVIII et Louis XVI, tous deux petits-fils de Louis XV — a fait grande impression à la Cour et lui a valu de nombreuses commandes. Plusieurs fois, madame de Pompadour a posé pour lui, et en 1763 il l'a représentée travaillant à son métier dans son cabinet, réalisant l'un des portraits préférés de la marquise.
«
François Boucher .
Agréé à
l'Académie de peinture et de
sculpture en 1754, à l'âge de
vingt -sept ans , il y a été reçu
quatre ans plus tard avec pour
morceaux de réception les
portraits des sculpteurs Edme
Bouchardon et Guillaume Cous
tou.
En 1757, le Portrait du comte
de Prov ence et du duc d e B erry -les
futurs Louis XVIII et Louis XVI,
tous
deux petits-fils de Louis
XV- a fait grande impression à
la Cour et lui a valu de nom
breuses commandes .
Plusieurs
fois, madame de Pompadour a
posé pour lui, et en 1763 il l'a
représentée travaillant à son
métier dans son cabinet, réali
sant l'un des portraits préférés
de la marquise .
Spécialiste incontesté dans
l'art du portrait de femmes et
d'enfants, Drouais n'a pas de
rival.
Il se spécialise dans le
thème des « travestis cham
pêtres », montrant par exem
ple, en 1757 , le comte d'Artois
(le futur Charles X) et sa sœur
Clotilde (la future reine de Sar
daigne).
âgés respectivement
de six et quatre ans, jouant
avec une chèvre dans un décor
champêtre .
L:artiste se plaît à
figurer les grands dans des
attitudes gracieuses , à les pla
cer dans un environnement
pittoresque ; et ses tableau x
séduisent les contemporains
plus par leur charme que par
le traitement ps ychologique
des modèles .
Une collection
d'enfants
Madame du Barry n' hésite pas
à accorder sa confiance à
Drouais , peintre si renommé
et dont l'art est si conforme à
ses goûts .
Elle le sollicite pour
la décoration de son pavillon
de Louveciennes, qu 'elle va
transformer en
« sanctuaire de
la volupté » avec l' assentiment
de Louis XV , qui y donnera
-~ne fête inaugurale le 2 sep-
MADAME DU BARRY
ET LOUVECIENNES
Ce n'est qu'en 1776,
deux ans après la mort de
Louis XV et sa disgrâce,
que Jeanne du Barry est autorisée à réintégrer sa
résidence de Louveciennes,
qui lui a
été offerte par le roi en 1769.
Dans cette élégante
demeure, qu 'elle a fait
aménager et orner selon
son
goût et ses désirs,
elle vivra Jusqu'à
sa mort, en
décembre 1793 , s'attachant
à préserver l'essentiel de
merveilleux décors.
« Le salon était ravissant ;
on
y jouissait de la plus belle
vue du monde, et les
cheminées, les portes étaient
toutes du travail précieux ;
les
serrures pouvaient être
admirées comme des
chefs-d'œuvre d'orfèvrerie, et
les meubles étaient d'une
richesse, d' une élégance
au-dessus de toute description », rapportera
Élisabeth Vigée-Le Brun dans
ses Souvenirs .
tembre 1771 .
S'il ne réalise
pas
l'essentiel du travail, l'ar
tiste livre néanmoins quatre
dessus de portes à médaillons
représentant des enfants
jouant de la musique ou
s'amusant avec des fleurs et
des fruits, ceci pour la somme
de deux mille huit cent quatre
vingts livres.
Bientôt la comtesse lui com
mande un grand nombre de
tableaux , ainsi un Enfant tenant
un chat, un Enfant tenant un chien,
un Enfant tenant des fleurs et un
Enfant tenant des fruits, des toiles
exécutées entre 1769 et 1771,
chacune pour la somme de sept
cent vingt livres.
Avec Greuze
et Élisabeth Vigée -Le Brun,
Drouais
devient le portraitiste
attitré de la favorite du roi .
Il
représente la Du Barry en
chasseresse et en Flore pour
le Salon de 1769, puis sous les
traits ,d'_une muse pour le
Salon de 1771 .
~ EDITI ONS ~ ATLAS
Malheureusement, la « colla
boration » entre le peintre et
sa riche commanditaire prend
fin en mai 1774 , avec la mort
de Louis XV.
Tombée en dis
grâce, madame du Barry est
accablée de dettes et doit se
séparer de maintes pièces de
sa collection.
Il lui faut vendre
certaines des plus belles,
celles qui ont la plus grande
valeur marchande, des toiles
de peintres alors en vogue
comme Horace Vernet, Greuze
et Drouais.
Ce dernier n'aura
pas
le temps d'être affecté par
cette mauvaise fortune.
Il
s'éteindra en pleine gloire,
emporté par une maladie de
cœur, en 1775, à l 'âge de qua
rante - huit ans.
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