DOUTRELEAU Pierre : Corrida

« DOUTRELEAU Pierre Corrida Né à Arles, 1938 Sa peinture a longtemps voulu immobiliser l'instant ; peinture de silence, d'harmonie, de contemplation.

Puis Doutreleau s'est voué à la vitesse, avec la même passion, mais décidé à épouser son siècle.

Le moine zen qui devenait conducteur de bolide ...

Il avait découvert que le temps qui passe est synonyme de l'esprit des choses.

Tout l'art du passé réfute le mou­ vement et même le nie fondamentalement.

Balla, en 1912, peignant la Fillette courant sur un balcon, Kupka avec sa Femme dansant, Duchamp avec son Nu descendant un escalier rompaient avec une tradition tabou.

C'est d'abord que la vitesse est difficile à peindre.

Il n'existe pas de référence de l'informe.

Doutreleau montre ce qui est derrière les appa- renees de la plus haute technologie : les monstres d'acier lancés à des vitesses inouïes ne sont que les formes d'une autre réalité.

Ces parties de rugby, ces bolides, ces avions, comme le corps de l'homme qui tombe ou celui du héros que la corne du taureau vient d'arracher au sol, vivent de la même frénésie et du même mirage.

1976 Huile sur toile, 200 x 200 cm Collection particulière. »