Donatello : LE GATTAMELATA (analyse)
Publié le 14/09/2014
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Donatello
Donato di Nicco lo Bello Ba rdi, dit Donatello , naît à Florence, en 1386 .
Entre 1404 et 1407 , il assiste Ghiberti pour la réalisation de la pre mière porte du baptistère de Florence .
Après quoi , il travaille comme maître indépendant.
Les statues qu'il réa lise sont en bronze ou en marbre , mais aussi en bois ou en terre cuite : diversité
r are chez les sculpteurs.
Il œuv re
p our les grands chantiers de F lorence (Orsam m ichele , campa nile) et de Sienne (cathéd rale et
baptis tère).
De 1421 à 1423 , il se rend à Rome , puis revient à Florence où il exécute des p ièces majeures : /a Cantor ia , ou chaire des chanteurs
d e la cathé drale ; la décora tion en
stuc , ou poudre de marbre, de la Vieille Sacristie de San Lorenzo , !'Annonciation Cavalcanti dans l'église Santa Croce.
De 1443 à 1453 , I l séjourne à Padoue.
Il y sculpte le maître -autel
de la basili que San Antonio , ainsi
que la statue du Gattamelata .
Ses dernières années à Florence sont consacrées à des statues d'un réalisme expressif (Judith et H olopherne , Marie -M adele ine) et à
l'exécution des reliefs en bronze des
c h aires de préd ica tion de San Lorenzo.
Il meurt en 1466 , à 80 ans.
Au XV' siècle renaît le portrait équestre inspiré de !'Antiquité : ici un détail du Portrait de Gio vanni Acuto
ljohn Hawkw ood), peint par Paolo
Uccello dans la cathédrale de Florence.
cavaliers glo rieux avant le Gattamelata, mais
ce sont des peintures, du Guidoriccio da
Fogliano au Palais public de Sienne, attribué à
Simone Martini, ou
du John Hawkwood
(Giovanni Acuto)
de Paolo Uccello (1436).
Quant aux statues équestres, elles ornent des
tombeaux , adossées au mur d'une église.
Le
Ga ttamelata est donc original parce qu'il se
présente sous la forme d'une statue isolée sur
u
ne place, et n'a pas le caractèr e d'une tombe.
De ce type de monument, les rares exemp les
connus jusq ue-là concernent des souverains :
ainsi
la sta tue de l'empereur Otton [" à
Magdebu rg, ou le •cavalie r » de la cathédrale
de Bamberg dans lequel on reco~aît l'effigie
de Fréd éric II de Hohenstaufen.
A Padoue, en
1453, c'es t un simple particulie r, un serviteur
de la républicaine Venise, qui bénéficie de
cette impériale tradition.
Le choix du bronze
L'autre originalité de la statue tient à son maté
riau : le bronze et non le marbre ou la pierre,
qui ont servi à la plupart des statues que nous
venons de citer.
Cet t e particularité s 'explique
encore par le souci du prestige : la •mode •, en
sculptur e, au milieu du W siècle, est au bronze,
métal nob le, métal de la grande sculptu r e si l'on
en croit le sculpte ur Gh iberti o u l'humaniste
Porciello
Pandoni auteur, vers 1460 , d'un
Libellus d e arte ft1soria (Traité de l'art de la font e).
Peut-être cette prédilection tient-elle en partie à
la réputation de difficulté de l'opération de
fonte , difficulté rencont r ée et surmont ée par
Pisano et Ghiberti lors de la confection des
portes du baptistère de Flo rence.
Dans le cas de
la statue équestre, la taille plus importante de la
pièce e t l a n écess ité de la fondre t o ut entière
d'un seul coup ajoutent encore au défi .
Faux réalisme , portrait à l'antique
Le costume du héros, ses gestes, 1' attitude du
cheval, sa figure même témoignent d'une
idéali sation à la mode antique.
Le cheval va
au pas, en appui sur trois jambes, la quatrième
en su spens - comme la monture de Mar c
Aurèle - au-dessus d'une boule , symbole du
pouvoir su r le monde.
Cavalier et monture
avancent, sans que le dynamisme du groupe
nuise à sa majesté.
La tenue du condottiere
s'inspi
re de l'antique , armure à la romaine ,
t ê
te de Go rgone sur la poitrine, des figures de
petits-enfants (p1111ij ornant ceint ure et selle.
La tête, enfin, de l'homme, n'est que d'un
faux réa lisme : à sa mort , Erasmo da Narni a
70 ans et est un homme usé par les combats.
Un témoin le décri t comme •vieux et
infirme •.
Or, tel n 'est pas le visage que sculpte
Donatello .
C'es t, à l'inverse, cel ui d 'un chef
dans la vigueur de l'âge , aux traits virils, aux
rides profond es, à l a court e cheve lure de sol
dat : un César de la fin du Moyen Âge.
-> Voir aussi : p.
9 0-91 (La porte du Paradi s).
Les grandes statues équestres du xv- siècle
Outre le Gattame lata , troi s statues équestres, ou projets de sta tues , tiennent une place considérable dans l'art d u XV" siècle.
Antonio Pollaiolo : projet pour le monument Sforza , 1472 -1482 .
Le peintre , graveur et sculpteur florentin conçoit le projet d'un portrait du con dot tie re mi lanais Francesco S forza en
a rmure , mon tant un cheva l qui foule aux
p ie ds un ennemi vaincu, selon un modèle qui remonte à la plus haute antiqui té.
De
ce projet, il ne reste pl us qu'un dessin ,
conservé dans une collection pr ivée amé
r icaine.
Verrocchio : le Colleone, 1479-1488 .
Fondue par le maître bronzie r A.
Leopa rdi, la statue éq ues tre du cap it aine général de
Ven ise , Bartolomeo Colleoni, se trouve sur la place Sa int-Jea n-e t- Sain t-Pa ul (Sa n
Zanipo lo) à Venise .
Elle fut commandée
a u scu lpteur florentin Verr occ hio (1 435-
1 4 88) par le sénat d e la Répub lique , à qu i
le con dottiere avait fait don de ses biens.
Léonard de Vinci : le monument Sforza, 1483-1494 .
Hau t de 7 m pour le se ul cheval, le mod èle e n terre repré sentan t Ludovic le More , maît re de Mi lan , en cavalie r, ne fut jam a is réalisé - les 7 to nnes de bronze nécessaires à la fonte se trouvant finalement util isées pou r fond re des canons.
En 150 1, la maquette elle-même fut brisée par les arbalét riers français , maît r es de la ville depu is 1499 , et qui s'amusère n t à la prendre pour cibl e..
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