DOMENICO VENEZIANO : L'ADORATION DES MAGES
Publié le 18/09/2012
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Facilement identifiable à une oeuvre citée dans l'inventaire des biens des Médicis en 1492, ce tableau circulaire n'est autre que l'essai que Pierre de Médicis exigea de Domenico Veneziano avant de lui confier lesfresques de Sant'Egidio...
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DOMENICO VENEZIANO
L'ADORATION DES MAGES
Vers 1439-1441
Peintre italien
Biographie
\£/ C'est àVenise, aux environs de 1410,
que naquit Domenico diBartolomeo, dit
Veneziano (le Vénitien).
On ne sait à peu
près rien de sa formation,sinon qu'elle dut
avoir lieu dans un milieu florentin, ce que
l'on déduit d'une lettre de candidature citant
ses références qu'il envoya de Pérouse à
Pierre de Médicis en 1438.
Il fréquenta
l'atelier de Gentile da Fabriano avec lequel il
séjourna à Rome en 1426 : il y retrouva
également Masaccio, Masolino etPisanello.
Sa première œuvre signée est le Tabernacle
de Camesecchi, aujourd'hui à la National
Gallery de Londres, et que l'on peut dater
d'entre 1432, moment où l'artiste quitte la
ville des papes, et 1437, date où nous le
retrouvons àPérouse.
La lettre envoyée à Pierre de Médicis
devait avoir pour conséquence une série de
commandes prestigieuses.
Outre le tableau
circulaire deBerlin, Domenico réalisera de
1435 à 1445 un cycle importantpourl'église
de Sant'Egidio, aujourd'huiperdu.
Au nom
bre de ses aides, un jeune homme faisait ses
premiers pas dans la peinture : un certain
Piero déliaFrancesca.
En
1445, grâce à
Cosme deMédicis l'Ancien, on luiconfie le
retable de Santa Lucia dei Magnoli, dont la
partie centrale se voit maintenant aux
Offices. Suivront la Madone (National Gal
lery de Washington), et
Saint François etsaint
Jean Baptiste (1454), fresque de la chapelle
de Santa Croce, aujourd'hui détachée et mise
à l'abri au musée de cette même église.
Le 15 mai 1461, le nom de Domenico
Veneziano apparaît sur la liste des défunts de
l'église de San Pietro Gattolino.
picto GEMALDEGALERIE
56 BERLIN
XVe siècle
Tempera sur bois 0 84 cm
Analyse
^Dans un paysage typiquement toscan, où
apparaissent cyprès, prés, champs, vignes,
châteaux, maisons et bourgades, de nobles
personnages vêtus à la mode fastueuse et
recherchée du XVe sièclevont,avec leur suite,
rendre hommage à l'Enfant-Jésus nouveau-né
qui les accueille en les bénissant.
L'élégance, la recherche de certains détails
décrits avec minutie (tels l'homme blond vu de dos, les pâturages fleuris, le paon perché sur la
chaumière) reflètent l'influence de Gentile Da
Fabriano et des Flamands.
Ce qui n'exclut
nullement une solide technique de la perspective,
parfois même un peu complaisante,qui révèle un
vif intérêt pour le rationalisme de la première
Renaissance florentine. Les chevaux sur la
gauche, les personnages en cercle autourde la
SainteFamille, lesauréoles ou lachaumière sont
exécutés avec une habileté qui n'est pas sans
rappeler les œuvres de Masaccio antérieuresde
quelques années.
Letableau futpeint par Veneziano en
1439-1441 sur commande du fils de Cosme
l'Ancien,Pierrede Médicis, lequel est représenté
sous les traits du personnage vêtu de noir et blanc
devant la chaumière.
L'œuvre
n Facilement identifiable àune œuvre citée dans
l'inventairedes biens des Médicis en 1492, ce
tableau circulaire n'est autre que l'essai que Pierre
de Médicis exigea deDomenico Veneziano avant de
lui confier les fresques de Sant'Egidio.
Ce tableau appartenait, vers le milieu du siècle
dernier, àAlexander Barker; il fut acheté en 1910,
par le Kaiser Friedrich Muséum de Berlin et passa
en 1956 à la Gemàldegalerie de la même ville.
Photo Bildarchiv Preussischer Kulturbesitz, Berlin.
11.
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