Doisneau, Robert - photographes et photographie.
Publié le 18/05/2013
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3. 2 Les années difficiles
Dans les années 1960, la photographie humaniste passe de mode.
Robert Doisneau est contraint de se mettre à la photographie publicitaire et commerciale.
Son intérêt pour la forme narrative en photographie se traduit par des livres destinés à
l’enfance comme Marius le forestier (1964), Catherine la danseuse (1966) et l’Enfant et la colombe (1978).
Il signe également des ouvrages comme Épouvantables épouvantails (1965), les Métiers de tradition (1966), la Loire (1978), ainsi que des
collages : la Maison des locataires, montage de photos de Parisiens dans leur intérieur, et, sur le même principe du montage, le Pont des arts (1972).
3. 3 Le retour à la banlieue
La fin des années 1970 voit la renaissance de sa popularité, avec la publication d’un ouvrage rétrospectif ( Trois Secondes d’éternité, 1979) et du volume qui lui est consacré dans la collection « Photopoche ».
Suivent de nombreuses expositions, livres
et articles qui en font une véritable vedette.
Lors de son reportage sur le tournage du film d’Alain Resnais, Un dimanche à la campagne, en 1983, Robert Doisneau rencontre l’actrice Sabine Azéma, qui devient son égérie (en 1992, cette dernière
réalise un documentaire sur le photographe, Bonjour Monsieur Doisneau, ou le Photographe arrosé ).
Dans le cadre d’un projet à l’initiative de la DATAR ( Nouveaux paysages urbains, 1984-1985), il parcourt la banlieue et les villes nouvelles de la région parisienne, montrant les transformations radicales intervenues dans le paysage depuis les
années 1940.
Dans deux projets suivants, sur Saint-Denis ( Portrait de Saint-Denis, 1991) et Gentilly, il semble redécouvrir ce qui l’avait enchanté dans la banlieue de son enfance.
Robert Doisneau continue à photographier jusqu’à sa mort, en 1994.
4 DOISNEAU, UN « PÊCHEUR D’IMAGES »
Robert Doisneau a consacré une grande partie des 325 000 négatifs que contiennent ses archives au petit peuple de Paris et de sa banlieue.
Sa manière peut être rapprochée de celles des « instants décisifs » d’Henri Cartier-Bresson ; elle relève d’une
réelle affection pour ses modèles et d’une sensibilité très profonde.
La plupart de ses œuvres célèbres sont le fruit d’une longue attente dans les rues ; il aime à se définir comme un « pêcheur [et non un chasseur] d’images ».
Certains de ses clichés sont des « mises en scène » ; Robert Doisneau observe l’événement
pour le reconstituer plus tard, avec des figurants.
C’est le cas de sa plus célèbre photographie, le Baiser de l’Hôtel de Ville, réalisée pour le magazine Life (1950).
L’humour teinté de surréalisme, la tendresse et l’humanité qui caractérisent son œuvre
ne doivent cependant pas faire oublier ses traits subversifs, voire anarchistes.
Robert Doisneau a reçu le prix Kodak en 1947, le prix Niépce en 1956 et le Grand Prix national de la photographie en 1983.
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