DINDON PLUMÉ ET POISSONS DANS UNE POÊLE À FRIRE de GOYA
Publié le 29/07/2012
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Le style témoigne de la pleine maturité de l'artiste et manifeste urie certaine atmosphère de romantisme. Par la technique utilisée, on peut situer l'exécution de cette nature morte entre 1808 et 1812. 1808 est l'année de la guerre d'Indépendance. L'invasion de l'Espagne...

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DINDON PLUMÉ ET POISSONS
DANS UNE POÊLE À FRIRE
1808-1812
Peintre
espagnol
Anal yse
• Goya, durant sa carrière, a abordé presque
tous les genres.
Il n'a pas délaissé celui de la
nature morte dont cette œuvre,
Dindon plumé et
poissons dans une poêle à frire, .
est un très bel
exemple .
Le style témoigne de la pleine maturité de
l'artiste et manifeste urie certaine atmosphère de
romantisme.
Par la technique utilisée, on peut
situer l'exécution de cette nature morte entre
1808 et 1812.
1808 est l'année de la guerre
d'Indépendance.
L'invasion de l'Espagne
par les
troupes napoléoniennes bouleversa profondé
ment le peintre et on trouve l'ex pression de ce
tourment dans le choix de ses sujets souvent
empreints de violence.
Dans ce tableau, Goya
illustre le thème de l'animal mort qui prédomine
dans ses natures mortes et dans plusieurs
tableaux de cette série,
Oiseaux morts ou encore
Dindon mort (voir ci-contre ).
Malgré la sobriété
et l
'équilibre de la composition, ce tableau
exprime par son intensité une grande puissance
dramatique.
Les animaux sont représentés avec
un réalisme très cru.
Leurs corps gisent abandon
nés, comme des créatures humaines vouées au
sacrifice, et, dans leur rigidité , rappellent les
amas de cadavres de certaines gravures de la
série des
Désa stres de la guerre.
Goya utilise, avec beaucoup de hardiesse, une
gamme de couleurs assez audacieuse où les noirs
et les rouges exaltent chaque détail des poissons
et du dindo!l.
Le tableau frappe par ce natura
lisme impressionnant qui fait de Goya l'un des
meilleurs peintres
de natures mortes de la pein
ture espagnole .
XVIIf- XIX e siècles
Huile ur toile 45 x 62 ,5 cm
L' œu vre
C Le tableau est signé en haut, à gauche.
Il fait
partie d'une série de douze natures mortes, citées
dans l'inventaire des biens de Goya de 1812, et
estimées 1 200 réaux.
L 'œuvre est identifiable aussi
comme une des onze natures mortes qui, en 1846,
décoraient la salle à manger du comte de Yumuri et
qu 'il avait acquises de Mariano Goya.
En 1909,
nous retrouvons le tableau chez un marchand pari
sien qui le vendit à l'A/te Pinakothek de Munich où
il est toujours conservé.
Arch ives Nardini
f) Dindon mort, musée du Prado, Madrid.
Du même peintre : PICTO 580 à 594 Photo Artothek, Munich.
© Nardini Editore, 1993.
VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1993.
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