Deux enfants assis de Hans von Marées

« Introduction Hans von Marées est un peintre allemand né à la fin de l’année 1837 puis mort en 1887, très proche du symbolisme, il effectue des études à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin pour ensuite reproduire de grandes œ uvres anciennes d’Italie à Munich.

Désirant goûter à plus d’indépendance, il intègrera un groupe de peintre appelé les « Deutsch- Römer » amoureux de l’art italien, il occupera d’ailleurs la fin de sa vie à Rome où il continuera à cultiver son goût pour la Renaissance et l’Antiquité.

Ses voyages en France et en Espagne l’auront d’ailleurs beaucoup cultivé sur le sujet, et ses maîtres ne seront autre que Leonard de Vinci, Michel-Ange ou bien encore Nicolas Poussin. Dans les œ uvres qui auront marqué sa carrière, nous pouvons citer les huiles sur toile : - Autoportrait avec Francis Lenbach , 1863, Museum Kunst Palast, Düsseldorf - Le départ des pêcheurs, 1873, Bibliothèque de Naples - Les quatre âges de l’homme , 1877, Nationalgalerie, Berlin L’œ uvre Deux enfants assis , de son nom original Zwei sitzende Kinder, est une huile sur bois de 82 x 90 cm, elle fût peinte à la fin de la vie du peintre en 1885 et est actuellement exposée au Städel Museum à Francfort-sur-le-Main. Il est à noter que cette peinture n’est pas complète, Hans von Marées se sera spécialisé plus tard dans la peinture monumentale et ces deux enfants ne sont en fait qu’une petite partie, basse, comprenant six enfants, d’un triptyque représentant trois saints à cheval : Martin, Hubert, et Georges.

Malheureusement, malgré les nombreuses copies que l’auteur exécuta (au grand dam de son entourage), certaines parties sont toujours manquantes. Sur cette œ uvre, nous pouvons donc voir, non pas deux enfants, mais deux putti .

Un putto est un terme architectural italien de la Renaissance désignant un personnage joufflu et coquin, il s’agit toujours d’un garçon et parfois d’un ange.

Ces deux enfants sont au premier plan et sont assis sur un banc soutenu par un mur à l’arrière-plan de couleur ocre teinté de traits plus foncés.

Il n’y a pas vraiment d’action, et nous voyons que l’un des enfants, jambes croisées, semble s’intéresser à l’autre qui l’ignore ostensiblement. La lumière, quant à elle, semble naturelle et venir de la gauche, l’atmosphère pourrait nous faire penser au soleil couchant à cause du rougeoiement et du fait que les ombres se trouvent juste en face des personnages.

L’ œ uvre est exclusivement composée de couleurs chaudes - ocres, rouges, bruns- et nous remarquons un contraste très élevé. Les traits du pinceau sont tous orientés horizontalement, hormis ceux des deux personnages, ce qui a pour effet de les mettre en valeur.

Il n’y a aucun travail sur la perspective, pas de lignes fuyantes, en revanche, nous remarquons une ligne de force horizontale, le banc, qui permet d’exprimer la séparation, dans ce cas elle peut exprimer la distance qui est mise entre les deux protagonistes.. »