Des chocs couture au chic puritain
Publié le 05/12/2018
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Inspiré par les matières et les formes issues du sport, le prêt-à-porter trouve sa légitimité dans la fonctionnalité. De Helmut Lang à Jil Sander, la veste à épaulettes devient cardigan à capuche, les fermetures magnétiques et les scratchs remplacent les boutons, les pantalons coulissent en souplesse. En témoignent les scores de la ligne sport de Prada lancée en septembre 1998. La marque italienne - qui a racheté en 1998 10% du capital de son concurrent Gucci - affiche un chiffre d’affaires de 4 milliards de francs en 1997, en hausse de 52,5 % par rapport à 1996. Passant avec aisance du jogging au costume, les baskets donnent un coup de pied aux mocassins. En 1998, les stars du bitume restent les New Balance en nubuck ou les Air Max de Nike en Nylon argenté, talonnées par les sneakers de marques, d’Hermès à Prada.
Du blanc immaculé au cachemire gris fumé, la mode tisse sa toile sous le signe de l’austérité et du luxe. Passée la parade cosmopolite des trublions anglais John Galliano et Alexander McQueen, les collections se recentrent. En mars 1998, sur fond de crise asiatique, l’écurie LVMH s’enrichit de trois nouveaux poulains : Michael Kors chez Céline, Marc Jacobs chez Louis Vuitton et Narciso Rodriguez chez Loewe. Les maisons traditionnelles se dépoussièrent, de Lanvin à Hermès, qui s’entoure du belge Martin Margiela.
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