Delacroix, Eugène - vie et oeuvre du peintre.
Publié le 15/05/2013
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Delacroix, la Mort de Sardanapale
Sommet de la peinture romantique après le manifeste des Scènes des massacres de Scio en 1824, la Mort de Sardanapale représente l'accomplissement d'une nouvelle conception des couleurset de l'espace.
Caractérisée par sa construction baroque et la luxuriance des jaunes, des orangés et des rouges, théâtrale et tumultueuse, pleine de force et de passion, cette grande scène demassacre, où la volupté et la mort se mêlent dans un Orient légendaire proche de Byron et du Hugo des Orientales, réunit l'aspiration à la nouveauté et à l'héritage des grands maîtres.EugèneDelacroix, la Mort de Sardanapale, 1827.
Huile sur toile, 392 × 496 cm.
Département des peintures, musée du Louvre, Paris.Philadelphia Museum of Art/Corbis
Parti à Londres de mai à août 1825, Delacroix y découvre les œuvres de William Shakespeare — il s’en souviendra notamment dans une suite de gravures consacrées à Hamlet ( Hamlet, 1843, Bibliothèque nationale de France, Paris) —, de Walter
Scott et de lord Byron, mais également le Faust de Goethe, un « chef-d’œuvre de caractère et d’intelligence » dira-t-il, qui lui inspire une série de dix-sept lithographies.
John Constable, Richard Parkes Bonington, mais aussi Joshua Reynolds et
Thomas Lawrence, l'influencent dans ses propres recherches sur la vibration chromatique, recherches qu'il concrétise dans la plus lyrique de toutes ses œuvres, la Mort de Sardanapale (1827, musée du Louvre), inspirée par la tragédie éponyme de
lord Byron.
Présentée au Salon de 1827 — en même temps que l’ Apothéose d’Homère du néoclassique Ingres —, cette toile convulsive, voluptueuse et cruelle mêle profusion des personnages, luxe oriental et audace chromatique dans la lignée des grands maîtres
vénitiens (Tintoret, Véronèse) et des aquarellistes anglais contemporains.
En raison de son audace, cette toile provoque un nouveau scandale.
Elle est perçue comme un « manifeste de la peinture d’histoire romantique », et consacre désormais le
peintre en esthète maudit et solitaire, un dandy contempteur des conventions « naturelles » de la beauté.
Delacroix, la Liberté guidant le peuple
S'inspirant des scènes de soulèvement populaire dont il a été le témoin lors des journées de juillet 1830, dites des Trois Glorieuses, Eugène Delacroix a imaginé cette Liberté victorieuse, ettransformé ainsi un épisode historique en symbole universel.
Par sa construction en pyramide, la gradation des tonalités, le mouvement qui semble monter des corps inertes jusqu'au drapeauflottant dans un tourbillon de lumière, l'œuvre tout entière est parcourue d'un irrésistible élan vers le symbole triomphant que représente la jeune femme.
Passionné et épris de liberté, EugèneDelacroix s'est lui-même représenté à son côté, coiffé d'un haut-de-forme, le fusil à la main.Eugène Delacroix, la Liberté guidant le peuple, 1830.
Huile sur toile, 259 × 325 cm.
Département despeintures, musée du Louvre, Paris.Réunion des Musées Nationaux/Art Resource, NY
Eugène Delacroix réalise par la suite plusieurs peintures d'histoire, notamment la Décapitation du doge Mario Falerio (1827, Wallace Collection, Londres), la Liberté guidant le peuple (1830, musée du Louvre), glorification semi-allégorique de la.
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