DEBRÉ Olivier : Noir aux taches roses

« DEBRÉ Olivier Noir aux taches roses Né à Paris, 1920 Après son passage aux Beaux-Arts, pendant la guerre, les premières recherches de Debré l'inclinent vers des formes peintes dans la pâte ; cette période est dite "de l'abstraction chaude".

On lui fit l'injuste reproche de copier Nicolas de Stael dont il ignorait l'œuvre.

Plus tard, il passe aux signes directement issus du tube pressé sur la toile pour aboutir, dans les années 70, à de grands formats souvent monochromes, rehaus­ sés de taches de couleur.

"j'ai cherché", écrit-il, "à aller intellectuellement au degré d'abstraction le plus élevé possible tout en laissant passer la sensibilité émotive." Peint pendant l'hiver 61-62 à Cachan, ce tableau est une des œuvres char­ nières où s'opère le passage de la peinture d'un espace très serré symbolisant l'homme à l'espace du paysage.

Pour l'artiste, la couleur est le lieu même de l'émotion, chaque teinte correspond à une sensibilité précise.

Faire parler le pigment, utiliser la puissance chromatique, exalter des im­ pressions décantées à l'extrême, tel est le credo de ce coloriste "de première force" aux yeux du critique P.

Courthion.

Debré a atteint une im­ mense notoriété, et ses œuvres figurent dans nombre de musées et de collections privées.

1962 Huile sur toile, 180 x 199 cm Paris, Musée national d'Art moderne, centre Georges-Pompidou. »