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David Roberts, peintre de l'Égypte

Publié le 16/11/2013

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L'Écossais David Roberts est un des artistes qui ont le mieux capté le roman­tisme de l'Égypte au XIXe siècle. Pendant plusieurs mois, subjugué par la beauté du Nil et la gran­deur des monuments pharaoniques, le peintre réalise quelque deux cent soixante-douze croquis, trois cahiers d'esquisses et de somptueux panora­mas du Caire. Une oeuvre magistrale qui reproduit 

« iture ...

,, lui conseille vivement de voyager, car « c'est à l'étran ­ ger qu'on apprend la pein­ ture ».

La France , l'Espagne, l'Afrique du Nord et surtout Tanger lui procurent ses pre­ miers émois artistiques.

Les lithographies réalisées à par­ tir de ses ébauches de voyage plaisent d'emblée au public anglais.

Passé maître dans les décors orientalistes, Roberts décide de partir pour l'Égyp­ te après avoir admiré les œu­ vres de Vivant Denon et de Belzoni.

Il sait que la terre des pharaons est à la mode et que les esquisses qu'il ra­ mènera lui donneront matiè ­ re à s'enrichir.

La remontée du Nil un véritable choc R oberts loue un bateau pour quinze livres par mois.

Installé dans la cabine exiguë de la modeste embar ­ cation, il entreprend de re­ monter le Nil.

Ce voyage sera pour lui un choc.

Le fleuve devient une source d'inspira­ tion inépuisable .

Un fleuve changeant, baigné d'incom­ parables lumières ,« qui revêt successivement toutes les couleurs du prisme, étoiles au firmament, se déroule comme un long drap mor ­ tuaire semé de larmes d'ar ­ gent ».

Lorsqu'il débarque pour visiter un monument , Roberts se déplace à dos d'âne .

Face à des ruines dont le gigantisme et la beauté le sidèrent , il s'installe , simple­ ment protégé par une om­ brelle, pour croquer les tra­ ces du glorieux passé égyp­ tien .

Ses qua lités d'observa ­ tion transparaissent ensuite dans ses toiles, dont la ri­ gueur du détail et la minutie ont rarement été égalées : le portique du temple de Den ­ derah part iellement enfoui dans les sables ; Karnak aux peintures chatoyantes (les œuvres de Roberts consti­ tuent à cet égard un té­ moignage inestimable, attes­ tant à quel point les pein­ tures égyptiennes se sont dé­ gradées depuis lors) ; les rui­ nes du temple de Louxor, en partie ensevelies et envahies par les maisons des fellahs; une vision paisible de la Val­ lée des Rois; Edfou; Philae et une magnifique aquarelle des temples d'Abou -Simbel saisie depuis le Nil.

Sans ou­ blier Saqqarah, Abydos ou Kôm-Ombo, que Roberts visi­ tera en octobre 1838.

Car le peintre travaille beaucoup mais prend aussi le temps de visiter pour mieux s'impré­ gner de ses sujets.

« Un peuple de nains visitant une nation de géants» L 'art de Roberts, outre ses talents de peintre topo­ graphique et architectural, c'est de savoir mettre en scè­ ne les sites qu'il découvre .

Ses croquis sont pleins de pe­ tits personnages colorés con­ trastant avec les teintes pas­ tel et délavées des monu-. »

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