DANSEUSES À LEUR TOILETTE (EXAMEN DE DANSE) DE DEGAS

« DANSEUSES À LEUR TOILETTE (EXAME N DE DANSE ) Ver s 1879 Peintre fr a n çais Analyse ...., Les jeunes filles représentées sur ce pastel ne paraissent pas conscientes de l'attention que leur accorde le peintre ; Degas aimait en effet les « épier » à leur insu pour capter leurs attitudes et leurs mouvements les plus spontanés.

La danseuse du premier plan s'exerce tandis qu'une de des compagnes rajuste ses bas et qu'une femme sombrement vêtue arrange der­ rière elle les plis de son tutu.

En haut à droite apparaît le profil d'une quatrième femme dont la coiffure rehaussée d'une plume rouge éclaire l 'ensemble de la scène .

C'est à son apparente improvisation que l'œu­ vre doit toute sa fraîcheur.

L'a rtiste a capté un instant fugitif et tendu où les attitudes libres et désordonnées se révèlent tout aussi intéressantes que les arabesques élégantes et harmonieuses des danseuse s en action.

Le point de vue surélevé adopté par l'a rtiste, ainsi que le décentrage de la composition où Degas n'hésite pas à couper son personnage principal , contribuent à donner toute sa force à me siècle Impressionnisme Pastel et fusain sur vélin 63,4 x 48,2 cm l'œuvre .

Quant à l'insistance avec laquelle l'a r­ tiste souligne les lames du parquet, elle donne le sentiment d' un espace ample et profond, en continuité avec celui du spectateur.

L ' usage du pastel dont les traits brefs sont rapidement juxtaposés, le choix des couleurs réduites à l 'essentiel où les tons chauds et assour ­ dis sont réveillés par la blancheur du tutu et l 'éclat d' un nœud turquoise ou d'une plume rouge donnent à cette œuvre toute sa séducüon.

L'œuvre C Le pastel est signé en bas à droite.

On suppose qu'il date de 18.79 environ , par comparaison avec d'autres dess ins de la m êm e période.

Il est conservé à l'Art Museum de Denver où il est entré par don anonyme.

La photographie et l'a n a lyse du mou vement • Les relations de la peinture et de la photogra- s'aperçut que le «galop volant » visib le dans l es phie dans la seconde moitié du XIX 8 siècle sont des peintures et gravures traditionnelles était une plus intéressantes (voir Picto 758 : La crise du simple illusion d'optique : le cheval garde tou- portrait au xrx e siècle).

Les peintres répugnèrent jours un sabot à terre.

Muybridge publia en 1887 à montrer leur curiosité pour cette nouvelle Anima/locomotion où il exposait les résultats de technique mais à l'évidence ils s'y intéressèrent de ses recherches en montrant les phases successives près et tirèrent profit du regard neuf qu 'elle offrait d' un mouvement.

Parmi les artistes qui répondi- sur le monde.

rent à l'offre de souscription du livre, on compte Degas, qui pratiquait lui-même la photogra­ phie , s'était intéressé aux travaux de l'Anglais Eadweard Muybridge et du Français Étienne Marey sur la décomposition du mouvement.

Ces études permirent notamment d'a nalyser la pos i­ tion des jambes d'un cheval au galop et l' on Jules Dalou, Jean Léon Gérôme et Puvis de Chavannes.

L'a nalyse poussée des mouvements des dan­ seuses ou des chevaux à laquelle Degas s'est livré témoigne elle aussi de ce goût pour la représenta­ tion des différentes phases d' un mouvement.

Du même peintr e : PICTO 757 à 771 Photo Art Museum .

Denver.

© Nardini Editore , 1993.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française , 1993 .

17·28. »