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Curtis, Edward S.

Publié le 18/05/2013

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Curtis, Edward S. - photographes et photographie. 1 PRÉSENTATION Curtis, Edward S. (1868-1952), photographe américain. Pendant près de trente ans, Edward Curtis a enregistré les différents aspects de la culture des Amérindiens d'Amérique du Nord. Son oeuvre magistrale a paru en 20 volumes sous le titre The North American Indian (les Indiens d'Amérique du Nord, 1907-1930). 2 LES DÉBUTS DU PICTORIALISTE Edward S. Curtis Photographe américain, Edward S. Curtis a passé plus de trente ans à photographier et étudier les Amérindiens d'Amérique du Nord. Son ouvrage The North American Indian, véritable somme anthropologique en 20 volumes, a été publié entre 1907 et 1930. American Stock/Getty Images Né à Whitewater (Wisconsin), à l'époque où les guerres indiennes font encore rage, Edward Sheriff Curtis s'intéresse dès son plus jeune âge à la photographie. Enfant, il accompagne son père prédicateur qui parcourt, à cheval ou en canoë, sa paroisse située sur un territoire où les Amérindiens sont encore très présents. Autodidacte, il devient l'assistant d'un photographe de Saint-Paul (Minnesota). Après la mort de son père, devant subvenir aux besoins de sa famille, Edward Curtis ouvre un premier studio à Seattle, puis un second, qui devient le Edward S. Curtis Studio après le d&...

« Convaincu de la valeur scientifique de son travail, Edward Curtis se documente, correspond avec des scientifiques et utilise leurs informateurs.

Sa vaste enquête photographique le mène partout où vivent des groupes ethniques pas encore totalement dénaturés : à l’ouest du Mississippi, dans les régions du Sud-Ouest, des Rocheuses et des Plaines, le long des côtes du Pacifique et dans l’Arctique.

Le photographe consigne scrupuleusement tous les aspects de la vie des tribus qu’il rencontre : langue, organisation sociale et politique, coutumes, nourriture, jeux, musique, danses, vêtements, mais également histoire, cérémonies, mythes et légendes. Edward Curtis prend en tout plus de 40 000 photographies de 80 tribus.

Il rassemble au total vingt volumes de documentation, qui paraissent entre 1907 et 1930 sous le titre The North American Indian (les Indiens d’Amérique du Nord). Chaque volume, prévu à l’origine pour être tiré à 500 exemplaires, est illustré d’environ 75 planches et accompagné d’un portfolio d’environ 35 gravures de grand format.

Une partie importante de son œuvre, reproduite au moyen de la photogravure (la technique la plus perfectionnée de l’époque), est constituée de portraits très expressifs.

En outre, avec son assistant William E.

Meyers, il réalise à l’aide d’un appareil Edison plus de 10 000 enregistrements de chants et de musiques, ainsi que la transcription phonétique de nombreuses langues en usage. 3. 3 Entre vision artistique et somme documentaire Par l’image, le texte et le son, Edward Curtis cherche à conserver le souvenir de ce qu’il nomme lui-même « une race en voie d’extinction » (les Amérindiens sont alors déjà relégués dans des réserves, décimés par les guerres ou les maladies).

Il porte sur son sujet un regard nostalgique et romantique, montrant les Amérindiens sans doute moins tels qu’ils sont, que tels qu’il souhaite les voir : éternels, nobles, sauvages, fiers et libres.

Adepte de l’esthétique pictorialiste, il recherche les compositions et les lumières à effets, pratique la retouche, le recadrage, les manipulations de laboratoire.

De bonne foi, et désirant aider les Amérindiens à recouvrer leurs traditions oubliées, il grime parfois ses modèles, emportant avec lui vêtements, perruques, coiffes traditionnelles et autres accessoires.

Il efface des tirages les traces de la civilisation moderne, reconstitue des danses, des cérémonies. Il n’en demeure pas moins qu’Edward Curtis fait œuvre de conservation d’une culture et livre des informations scientifiques jamais collectées avant lui, s’attirant la sympathie et l’estime de nombreuses tribus qui comprennent que cette entreprise sert la mémoire de leur race et de leur culture.

C’est avec passion et acharnement qu’il a construit, sa vie durant, une œuvre colossale, en partie chimérique mais empreinte d’humanité. 4 LES AUTRES TRAVAUX DE CURTIS Le projet de The North American Indian est très onéreux — Curtis emploie simultanément jusqu’à dix-sept personnes — et, rapidement, les sommes allouées ne suffisent plus.

Afin de trouver de nouveaux fonds, Edward Curtis monte des spectacles (comme le Curtis Indian Picture Opera ), et tourne une fiction ethnographique avec des Amérindiens Kwakiutl, In the Land of the Head Hunters (Au pays des chasseurs de tête, 1914).

Il travaille également comme cameraman pour les studios hollywoodiens, et photographie notamment les statues des Dix Commandements réalisés par Cecil B.

DeMille . Malgré la misère, la maladie, la mévente de ses albums, les dettes et son divorce, Edward Curtis poursuit son projet avec obstination.

Après la parution du dernier volume en 1930, isolé, diminué physiquement, il ne se consacre plus qu’à de petits projets.

Ses négatifs, conservés à la J.

P.

Morgan Library de New York sont vendus ou détruits.

Le photographe meurt d’une crise cardiaque vingt-deux ans plus tard. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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