CRESPI Giuseppe : LA FOIRE DE POGGIO A CAIANO
Publié le 17/09/2012
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L'exécution de cette oeuvre a certainement été précédée de dessins préparatoires, encore utilisés vingt ans plus tard par les fils de l'artiste, peut-être en collaboration avec leur père, pour l'exécution de deux tableaux : ....
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476
3 LA FOIRE DE POGGIO A CAIANO
1709
Peintre italien
Biographie
%£/ Giuseppe Maria Crespi, «leplus vif, le
plus inattendu des peintres bolonais entre le
XVIIe et le XVIIIe siècle » (Longhi, 1948), est
toujours resté profondément lié à la tradition
picturale bolonaise du Corrège et des Carra-
che, malgré sa formation dans les ateliers de
Canuti, Cignani et Burrini.
Il assimilaitaussi
rapidement les trouvailles de ses contempo
rains que la peintureplus ancienne, surtout
la peinture vénitienne du XVIe siècle.
Grâce à
Burrini, Guiseppe Maria rencontra le mar
chand Giovanni Ricci qui finança ses voyages
d'étude dans les principaux centres artis
tiques italiens : Parme, Modène, Urbinoet
Venise.
Sa rencontreavec le grand-duc de
Toscane Ferdinand de Médicis — qui lui
commanda en 1701 L'Extase de sainte Mar
guerite (Dôme,Cortone) et lereçut avec sa
famille dans la villa de Pratolino — fut
fondamentale pour sa carrière.
Vers 1712
Crespi entreprit sa série des « Sept Sacre
ments », dont l'idéeluivint —comme le
rapportent les biographes du temps — dans
des circonstances assez étranges.
Il semble rait que Crespi, un jour où il se rendait à
l'église, fut foudroyé par une lumière
radieuse qui descendit sur le confessional
abritant ledévot et son confesseur. La scène
l'impressionna tant qu'il voulut la recréer
dans son atelier en se servant du graveur L.
Mattioli comme modèle. Il en résulta La
Confession, immédiatement acquise par le
cardinal Ottoboni, qui lui commanda six
autres peintures représentantles sacrements.
Le titre de chevalier que lui offrit
Benoît XIV fut un des derniers succès
personnels du grand peintre bolonais, un
ultime signe de reconnaissance pour cet
homme qui dédia sa vie à la peinture et lui
resta fidèle jusqu'à sa mort en 1747.
GALERIE DES OFFICES
FLORENCE
XVlP-XVme siècles
Huile sur toile 195 x118 cm
Analyse
♦^ La Foire de Poggio a Caiano est une des
œuvres les plus prestes et les plus célèbres de
l'artiste, une decellesoù « tout était sibien fait,
et si vivement exprimé qu'elle ravissait chacun »
(Zanotti, 1739). Considéré comme une scène de
genre — un art mineur à l'époque
—, le thème
représenté est l'expression directe des goûts du
grand-duc, collectionneur depeinture flamande
et hollandaise, amateur aussi de peintures
populaires appelées bambochades.
Mais la
source directe de cette œuvre est sans aucun
doute la gravure de Jacques Callot, La Foire de
TImpruneta, conservée alors dans les collections
grand-ducales.
L'exécution de cette œuvre acertainement été
précédée de dessins préparatoires, encore utilisés
vingt ans plus tard par les fils de l'artiste,
peut-être en collaboration avec leur père, pour
l'exécution de deux tableaux :les dessins relatifs
au corps de bâtimentpourScène de marché
(pinacothèque, Bologne) et certaines études de
figures pour Foire paysanne (musée de Caen).
L'œuvre
U Ce tableau aété peint par Crespi entre février et
octobre 1709, alors qu'il était l'hôte du grand-duc
Ferdinand de Médicis. En 1713, ilapparaît dans
l'inventaire des meubles des appartements grand-
ducaux du palais Pitti. On ne sait pas à quelle
occasion il fut transféré, mais en 1920, Marangoni
retrouva le tableau — en même temps que le
Massacre des innocents, lui aussi
exécuté pour le
grand duc et conservé aux Offices — dans une villa
de Poggio aCaiano.
Photo Orsi Battaglini, Florence ! Nardini Editore,1992.VPCLarousse-Laffont pour l'édition française.
1992..
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