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CRESPI Giuseppe : AMOUR ET PSYCHÉ

Publié le 17/09/2012

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amour

La toile représente le moment précis où Psyché se fait repousser par Eros, tout juste réveillé. Crespi a choisi le contexte d'une douce intimité, préférant mettre l'accent sur la surprise d'Eros plutôt que sur sa colère....

amour

« 1 CRESPIGiuseppe AMOUR ET PSYCHÉ 1707-1709 Peintre italien PICTO 476a GALERIE DES OFFICES FLORENCE XVHe-XVffle siècles 1   mm  m 3 Analyse ^La toile illustre un épisode des Métamor phoses ou L'Âne d'or, de l'écrivain grec Apulée, relatant l'histoire de Psyché, une séduisante jeune fille dont la beauté avait fini par porter ombrage àAphrodite.

Désireuse de se venger, la déesse avait chargé Erosde rendre sa rivale amoureuse d'un être insignifiant.

Aussitôt épris de sa captive, le dieu ailé fit conduire la jeune beauté dans son propre palais en lui soutirant une promesse :celle de ne jamais le regarder. Mais lacuriosité de Psy ché l'emporta ; une nuit, enfreignantla consigne, la jeune fille s'approcha d'Eros endormi et, approchant une lampe de lui, commença de l'ob server.

Une goutte d'huile chaude tomba sans qu'elle s'en aperçoive sur le dormeur qui, réveillé, s'emporta contre Psyché et l'abandonna ; l'amou reuse éconduite ne parvint à reconquérir son amant que grâce à l'interventionde Zeus. La toile représente le moment précis où Psyché se fait repousser par Eros, tout juste réveillé. Crespi a choisi le contexte d'une douce intimité, préférant mettre l'accent sur la surprise d'Eros plutôt que sur sa colère.

La main tendue pour éloigner la fautive,le corps très légèrement sou levé, Éros contracte son visage : on lit sur ses traits la désillusion et la souffrance.

Psyché, elle, ne semble pas mesurer les conséquences de sa curiosité et de son étourderie : sur son visage, domine l'ingénuité. Huile sur toile 130 x215 cm Détail La complexité du message de Crespi échappe partiellement aujourd'hui ; mais le style, dominé par un chromatisme subtil, resteremarquable.

Le peintre a organisé entièrement sa palette en fonc tion d'un jeu de contrastes ; au jaune-ocre pres- qu'orangé de la tenture, il a opposé le blanc argenté des ailes d'Eros et du drap ainsi que le rose tendre des chairs des deux protagonistes. L'œuvre D Ce magnifique tableau fut d'abord présenté, lors de sa première publication en 1920, comme une œuvre de Giovanni da San Giovanni, un peintre du xvif siècle. Un an plus tard, Terreur était rectifiée et la toile de nouveau attribuée àCrespi. L'œuvre, passée directement des collections médicéennes aux Offices, fut probablement exécutée pour la cour des Médicis, peut-être entre 1707 et 1709: l'artiste bolo nais se trouvait alorsà Florence où il travaillait pour le grand-duc Ferdinand. La rencontre entre Crespi ^ Luigi Crespi raconte dans ses Vies des peintres bolonais (1769) le voyage de son père à Florence. Désireux d'offrir àFerdinand de Médi cis son Miracle des Innocents, Giuseppe Maria Crespi partit « avec son seul tableau et le vête ment qu'il portait.

» Arrivé dans la capitale tos cane, l'artiste apprit que le grand-duc se trouvait à Livourne ; il se mit aussitôt en route et, arrivé au palais, demanda à rencontrer le secrétairede Ferdinand : mais personne ne voulut le recevoir, et Ferdinand de Médicis en raison de sa tenue.

« Informé par lettre » que Crespi cherchait à le voir, le grand-duc ordonna qu'on laissât entrer le peintre. L'artiste, prenant son interlocuteur pour un serviteur, demanda de nouveau à rencontrer le secrétaire pour prendre un rendez-vous.Le grand-duc de Toscane, continuant à taire son identité, sans doute par jeu, congédia le peintre en l'invitant à mettre au point avec le secrétaire son fameux rendez-vous. Du même peintre : PICTO 476 © Nardini Editore. 1994. VPC Larousse-Laffont pour l'édition française. 1994. Photo Scala, Florence.. »

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