COURSES DE CHEVAUX de GERICAULT

« COURSES DE CHEVAUX Vers 1821 Peintre français Anal ys e ....., Courses de chevaux dit aussi Le Derby de 1821 à Epsom reflète à la fois les expériences anglaises de l'artiste et sa passion pour la race équine.

Ces chevaux au pelage luisant et aux yeux exorbités semblent léviter entre terre et ciel.

Le pré est d'un vert brillant , l'air humide et lourd, le ciel changeant : la palette très vive traduit avec inten­ sité l'opposition des lumières et des ombres.

La rencontre avec l'art anglais, et notamment avec les gravures inspirées de sujets équestres, a pro­ fondément influencé la peinture de Théodore Gé rica ult : le style qui marque les toiles de cette période est caractéristique et, par là-même, aisé­ ment identifiable.

Comparé aux expériences menées depuis plus d'un demi-siècle avec les appareils instantanés capables d'enregistrer les images successives d'un même mo uvement , ce tableau pouvait naturelle­ ment faire sourire.

Mais cette œuvre ne se veut pas une représentation du mouvement au moment où il se produit ; elle est une image qui fixe l'action.

Le peintre a su marier ici l'impétuo- XIxe siècle Ro mantis me Hui le s ur toile 92 x 122,5 cm sité de l'école romantique , qui voit dans la force de l'animal au galop la force sublime et grandiose de la nature dont est également issu l'homme, et la veine réaliste , qui a toujours incité Géricault à rester proche de la réalité concrète.

L'œuvre C Géricault exécuta ce tableau pour le marchand de chevaux Elmore , qui le logea durant son séjour londonien , e n 1821.

Plus tard , il devint la propriété de Cherubini et de Couvreur .

Le peintre réalisa d'abord plusieurs études et des esquisses d 'après nature : deux peintures sur papier, reportées ensuite sur la toile , sont également expo­ sées au Louvre ; une autre version avec quatre jockeys tournés vers la droite se trouve au musée Bonnat de Bayonne ; enfin, le musée des Beaux-Arts de Caen possède une étude trè s proche de la version définitive, si ce n'est que les chevaux courent vers la droite.

Une copie est également conservée dans les archives du Louvre .

Géri cault à Londres + Les années 1820 et 1821 furent une période part i culièrement heureuse dans la vie de Gé ri­ cault, au contraire des années suivantes , sombres, déses pérées, qui s'achèveront par la mort préma­ turée de l'artiste, en 1824.

Gér i cault s'embarqua pour l'Angleterre le 10 avril1820, répondant ainsi à l'invitation faite par la galerie Bullock de venir exposer Le Radeau de la Méduse .

L'initiative fut couronnée de suc­ cès, et Ja toile de Géricault, appréciée par de nombreux journalistes et critiques, permit au pein tre d'acquérir une c .ertaine notoriété.

L'ar­ tiste eut ensuite l'occasion d'exposer à Qublin : ce voyage lui assura, outre une renommée plus étendue, des revenus conséquents .

Pendant quel­ ques mois i1 eut un protecteur, Sir Elmore , marchand de chevaux pour lequel il exécuta cette toile et un certain nombre d'épreuves aujour­ d'hui conservées dans diverses collections fran­ çaises publiques et privées.

La connaissance d 'ar­ tistes tels que le célèbre Constable, sir Thomas Lawrence (1789-1830) -: nommé dans le premier quart du XIX e siècle« portraitiste d'Europe » -, le graveur James Ward (1769-1859) ou encore le peintre écossais David Wilkie (1785-1841) enri­ chirent son expérience.

De cette période londonienne datent égale­ ment deux recueils de lithographies, publiés grâce à l'éditeur Hullmandell.

Mais le séjour du peintre dev ait être interrompu par de graves problèmes de santé et Géricault fut contraint de regagner Paris dès la fin de 1821.

Du mê me peintr e : PIC TO 651 à 660 Photo R.M.N .

© Nardini E ditore, 1993.

VPC Larousse- Laffont pour l'édition française 1993 25-24 --- "--. »