COURBET Gustave : Le Château de Chillon

« COURBET Gustave Le Château de Chillon Né à Ornans, 1819 Mort à La Tour-de-Peilz, Suisse, 1877 À la suite du déboulonnage de la colonne Ven­ dôme, le 16 mai 1871 , Courbet est condamné à six mois de prison et à une amende.

Après quel­ ques mois passés à la prison Sainte-Pélagie, il s'enfuit en Suisse (juillet 1873) et se fixe (début 1874) à La Tour-de-Peilz .

À quelques kilomètres se trouve le château de Chillon.

Il est impossible de dénombrer les vues de ce château peintes par Courbet, auxquelles s'ajoutent des faux et des toiles peintes en partie par des collaborateurs .

Courbet devait produire abondamment pour payer son amende.

On comprend que ce thème ait été largement exploité car ce paysage pitto­ resque à connotation romantique ne pouvait que plaire .

Les frondaisons qui dissimulent la base du château rappellent que le maître d'Ornans n'était jamais plus heureux que dans les forêts de son Jura natal; il sut, comme nul autre, en rendre à la fois la densité et l'aérienne légèreté par un c mouchetage" très savant à la pointe de la brosse .

Les faux Courbet et les tra­ vaux de ses élèves se trahissent par une lour­ deur, une opacité de touche que les connais­ seurs décèlent vite.

Vers 1875 Huile sur toile, 54 x 65 cm Ecublens, coUection A.

Held. »