CORRÈGE Antonio Allegri, dit : La Madone de saint Jérôme

« CORRÈGE Antonio Allegri, dit La Madone de saint Jérome Né à Correggio, Reggio Emilia, 1489 Mort à Corregglo , 1534 La gloire de Corrège, jusqu'au XVIII• siècle, égala celle des plus grands peintres de la Renaissance ; son art n'alliait-il pas la science anatomique de Michel-Ange, la sérénité de Raphaël , le charme suave de Léonard de Vinci et le coloris chaleu­ reux de Giorgione? Plus tard, on le jugea fade et maniéré.

De fait, La Madone de saint Jérôme - dite Le Jour par opp9sition à son pendant, La Nativité ou La Nuit, datée de 1530 -n'est pas exempte de sentimentalisme.

Dans l'antre où vite l'anachorète, en compagnie du lion qu'il a soigné, c'est un groupe d'une bien troublante féminité qui surgit, et l'enfant Jésus ne semble pas prêt à déchiffrer la traduction latine des Écri­ tures, fruit du labeur du saint homme! Les œuvres religieuses de Corrège furent conçues pour donner du christianisme une image séduisante .

La sensualité qui se dégage de ses figures enve­ loppées d'un sfumato léonardesque se justifie mieux dans les compositions érotico-mythologi­ ques des unions de Jupiter avec Danaé, lo, An ­ tiope et Léda , commandées à l'artiste par· la famille d'Este , et souvent tenues pour ses chefs ­ d'œuvre .

1527-1528 Huile sur bois, 205 x 141 cm Panne, Galleria Nazionale. »