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Corinth Lovis

Publié le 01/04/2019

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Corinth Lovis Peintre et graveur allemand

 

* 21.7.1858, Tapiau, Prusse-Orientale + 17.7.1925, Zandwoort, Pays-Bas

 

Formé aux académies de Konigsberg et de Munich, puis à l'académie Julian de Paris, il est l'un des principaux représentants de l'impressionnisme allemand. Installé à Berlin vers 1900, il évolue vers une variante spécifiquement germanique de l'impressionnisme (\"Vue du débarcadère de Hambourg\", 1911). Son oeuvre se caractérise par de violentes touches de pinceau, une représentation souvent naturaliste des thèmes religieux et mythologiques (\"Le Jugement de Pâris\", 1907), une sensualité parfois grossière, ainsi que des portraits et des scènes historiques sombres et sobrement colorés. En 1903, il épouse à Berlin la peintre, dessinatrice et graphiste Charlotte Berend (1880-1967). En 1911, il est élu président de la Sécession de Berlin, dont il fait partie depuis 1899. La même année, une attaque d'apoplexie qui le laisse à moitié paralysé, introduit une césure nette dans son oeuvre. Il commence alors à s'intéresser à l'expressionnisme. A partir de 1919, Corinth réside le plus souvent sur les rives du Walchensee, où il peint des paysages, célèbres pour leurs couleurs expressives et leurs ondulations rythmiques.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Lovis CORINTH: NU COUCHÉ Ce nu audacieux, bien éloigné de l'impressionnisme français, révèle la forte personnalité et la sensualité de cetartiste prussien.Après avoir suivi des cours de peinture à Königsberg et à Munich, Lovis Corinth visite la Hollande, avant de séjournerà Paris de 1884 à 1887.

Admis à l'Académie Julian, il admire surtout Rubens, dont il imite la facture.

Curieusement, ilne noue apparemment aucun contact avec les impressionnistes français.

Pourtant, lorsqu'il retourne en Prusse, en1888, il adapte la technique impressionniste à son style très personnel.

Eclectique, il peint aussi bien des paysagesque des portraits et des natures mortes.

Trois ans plus tard, il retourne à Munich, puis se rallie à la Sécessionberlinoise en 1898.

Attiré par les cultures étrangères, il visite souvent la Hollande, l'Italie, le Danemark et le Tyrol.Au fil des ans, son style devient un mélange étonnant d'impressionnisme et d'expressionnisme qui déconcerte lepublic.

Peu connu en France, il reste pourtant l'une des figures les plus marquantes de l'impressionnisme allemand,avec Max Liebermann et Max Slevogt. L'OEUVRELe peintre croque cette femme plantureuse qui s'abandonne à son regard avec un mélange de vigueur et desensualité bien éloigné de l'impressionnisme français.

S'il rend hommage à la beauté du modèle, il élimine toutélément susceptible de révéler sa personnalité.

Son visage est en effet si sommairement traité qu'on ne peutdéchiffrer son expression.

Sous le regard du peintre, le modèle se transforme en une nouvelle image de l'éternelféminin.

Corinth réduit le décor au strict minimum pour ne pas détourner l'attention du spectateur.

Il se contente debrosser les draps froissés à coups de pinceau rapides, sans représenter le lit lui-même.

Cette ellipse donne lacurieuse impression que la jeune femme flotte dans l'air sur une sorte d'écrin blanc.

Le fond ocre rouge rappelle lachevelure rousse du modèle et renforce la tonalité «chaude» de cette œuvre. LA COTELe tableau a trouvé preneur à 64100 FF (11500 dollars) au cours d'une vente aux enchères à Pforzheim en 1995.Mais une huile plus tardive du peintre a atteint 2,7 millions de francs français (500000 dollars).

On trouve desdessins de l'artiste à partir de 3 100 FF (550 dollars).

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Nu couché.

Huile sur toile 72,5 cm x 120,5 cm.

Signé en bas, à droite, «Lovis Corinth».

Peint entre 1895 et 1899.

Localisation : Brême, Kunsthalle LA CRITIQUE«L'écriture spontanée à laquelle elle (sa peinture) doit son éclat s'inspire plus de Frans Hals que des impressionnistesfrançais.

Les tableaux de cette époque sont des fêtes bruyantes de la chair ou des allégories héroïques assezgratuites », écrit Franz Meyer.«Le choix de certaines scènes d'intérieur (...) relève de Degas, mais la vigueur de la forme traitée annonce déjà lesexpressionnistes, ce qui est également évident dans (...) des oeuvres comme le Nu allongé dont le dynamisme esttrès différent des oeuvres françaises», écrit pour sa part Sophie Monneret.. »

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