Comparaison Degas et Alexandre

« SAIFULLAH Ara Al Farizi TD4 Recherche documentaire Contemporain L1 - Histoire de l'Art et archéologie Dans un café, dit aussi L’Absinthe, Edgar Degas, entre 1875 et 1876 et Portrait de Mme Isaac Pereire, Alexandre CABANEL, 1859 Edgar DEGAS, Dans un café, dit aussi L’Absinthe, entre 1875 et 1876, huile sur toile, 92 x 68,5 cm, Paris, Musée d’Orsay. Alexandre CABANEL, Portrait de Mme Isaac Pereire, 1859, huile sur toile, 144 x 111,8 cm, Compiègne, Château. La comparaison de deux peintures différentes réalisées par deux artistes différents également. Edgar Degas avec Dans un café dit aussi L'Absinthe en 1875 à 1876 et Alexandre Cabanel qui a peint un portrait de Madame Isaac Péreire en 1859.

Les deux tableaux ne sont pas très proches dans le temps mais ils utilisent de l'huile sur toile avec une exécution à la planche très précise, pas très différent.

Degas dans un café est maintenu à Paris, au musée d'Orsay et tandis que Cabanel est à Compiègne, au musée national du château. La vie et la carrière de ces deux artistes ont aussi leurs propres histoires.

Edgar Degas est un homme célèbre pour ses peintures et d'autre part il est aussi un sculpteur et photographe français.

A travers ses peintures, il est considéré comme un membre majeur du mouvement impressionniste.

Né le 19 juillet 1834 à Paris, il est élevé dans un milieu bourgeois et cultivé.

En 1855 il s'inscrit aux BeauxArts de Paris, son inspiration est influencée par Ingres et Delacroix qui trouvent alors sa propre manière de peindre jusqu'à finalement créer un nouveau genre et se faire connaître à travers ses peintures.

En 1874, avec des peintres comme Monet, Cézanne ou Renoir, il organise la première exposition des Impressionnistes.

Edgar Degas y présente des peintures des danseurs.

Contrairement à d'autres peintres impressionnistes, il a refusé de peindre à l'extérieur.

Il crée des scènes d'intérieur, mais innove sur le plan formel et technique comme dans son tableau L'Absinthe, entre 1875 et 1876, il compose, un tableau représentant la scène du café, l'une de ses œuvres principales. Comme Alexandre Cabanel, il était un peintre français, considéré comme l'un des grands peintres académiques du Second Empire, où il était l'un des artistes les plus admirés.

Né le 28 septembre 1823 à Montpellier et mort le 23 janvier 1889 à Paris.

en 1840, il entre à l'École nationale des beaux-arts.

A Montpellier, il réalise les portraits de plusieurs membres de familles aisées comme la famille Mar.

A la fois peintre d'histoire et peintre de genre, il évolue au fil des années vers des thèmes romantiques, comme Albaydé, en 1848, inspiré des Orientales de Victor Hugo parues en 1829. Il commence à exposer au Salon en 1844.

1863, exposition dans Son célèbre salon de peinture La Naissance de Vénus le rendit célèbre, que Napoléon III acheta aussitôt pour sa collection privée. A partir d'une comparaison de ces deux tableaux, le problème posé est comment Degas a-t-il pu, à travers sa peinture, L'Absinthe s'écarter des principes académiques réalisés dans la peinture de Cabanel ? Ce tableau de Degas représente deux personnages côte à côte, saisissants par l'extrême solitude qu'ils expriment.

Une femme à l'expression triste est assise devant son verre et un homme, sur la banquette d'un café, bien qu'assis côte à côte, chacun enfermé dans son isolement silencieux.

Une femme aux épaules tombantes, aux yeux hébétés, au visage pâle par l'abus d'absinthe, un alcool dangereux qui sera plus tard interdit.

L'homme détourna les yeux de lui avec un cigare coincé dans la bouche.

Inspiré des estampes japonaises, Edgar Degas a opté pour un encadrement très original.

Le cadrage donne l'impression d'un portrait pris sur le vif par un témoin assis à une table voisine.

Ce tableau, peint en atelier plutôt que sur place, présente de manière réaliste le problème de l'alcoolisme. A partir de 1876, plusieurs impressionnistes quittent le café Guerbois, trop bruyant, pour se retrouver à la Nouvelle Athènes, où se trouve Pigalle.

C'est dans ce contexte que Degas peint L'Absinthe, pour laquelle il demande à deux de ses amis, la comédienne Ellen Andrée et le sculpteur Marcellin Desboutin, de poser. Alexandre Cabanel, autre peintre contemporain de renom à Bonnat, son portrait de Madame Péreire, dans lesquels l'artiste souligne les détails de son costume, donne au modèle une pose langoureuse et dépeint avec justesse l'intérieur somptueux de la maison privée de Péreire. L'année de sa réalisation, un autre portrait parallèle qu'Alexandre Cabanel proposait de peindre était celui de Madame Pierre Balsan qui dans les deux œuvres a un format presque carré et pose des modèles très similaires mais pas en vêtements. Saisissant la composition et l'analyse abordées dans les deux tableaux, Degas avec le thème de la vie parisienne le définit comme un tableau impressionniste, l'absinthe, loin des motifs imaginaires et de la portée impressionniste éblouissante.

En brouillant l'atmosphère autour des personnages, Edgar Degas révèle les visages pâles malsains des femmes et la vulgarité sanglante des hommes.

Leur reflet sombre dans le miroir contribue à accentuer leur isolement. La perspective insolite, pas de composition.

La représentation d'une pièce offre une vue quelque peu brisée du couple, et la mise en place de la table révèle un plus grand détail de composition, comme si le flash d'un portrait photographique isolait les deux personnages.

Degas l'envisage comme la photographie, elle révèle des aspects et des moments de réalité qui passent inaperçus. Edgar DEGAS, Dans un café, dit aussi L’Absinthe, entre 1875 et 1876, huile sur toile, 92 x 68,5 cm, Paris, Musée d’Orsay. La composition des couleurs respire la morosité, les tons noir et blanc avec une touche de bordeaux sur la jupe femme.

Le vert-gris-jaune du verre à absinthe puise son éclat dans les couleurs ternes qui l'entourent et rayonne de son caractère.

La table en marbre et le miroir au-dessus du banc réfractent et dispersent la lumière grisâtre. En revanche, le tableau du Cabanel de Madame Péreire est représenté dans une robe complète de soie blanche, ornée d'un châle.... »