Commentaire Verrière de l'ascension de la cathédrale Saint Julien

« Commentaire d’œuvre TD Médiéval 1 Vitrail La photographie qu’il nous a été donné d’analyser correspond à l’un des trois trésors, comme l’émail Plantagenêt (plus tardif) de la cathédrale de Saint Julien ; la verrière de l’Ascension.

Cet édifice religieux, qui se situe dans le centre-ville du Mans, dans la Sarthe, plus précisément dans la région occidentale de France, est considéré comme le symbole du diocèse et de l’évêché de la ville puisque l’évêque y siège.

Il a connu de nombreuse perte pour donner suite à un incendie, ayant eu lieu en 1134, qui ravagea partiellement la nef et qui fragilisa les voûtes qui ne finiront par s’effondré en 1811.

Concernant la verrière, au sujet biblique, qui se situe dans le bas-côté gauche de la nef de cet édifice, nous savons, approximativement, qu’elle a été créée entre 1050 et avant 1112 mais si nous devons donner un siècle, à proprement parler, à sa réalisation, nous pourrions l’estimer de la fin du XIe siècle voire du début XIIe siècle, ce qui nous fait dire qu’elle est la plus ancienne verrière encore en place dans un édifice religieux. Cette œuvre, que nous pouvons qualifier d’un remarquable état de conservation grâce à de nombreuses restaurations s’étend effectuer de 1900 par Gaudin à 1978 par Jean-Jacques Gruber, aurait été dédiée à Saint Julien le saint patron de l’église catholique du département de la Sarthe. Son sujet, quant à lui, celui de l’Ascension, qui représente l’élévation du christ au moment où Jésus entre dans le ciel avec son corps, est plutôt banale puisqu’il est souvent représenté par les artistes au fil des siècles. Dans cette optique, nous nous demanderons en quoi la verrière de l’Ascension de la cathédrale du Mans présente une innovation iconographique dans l’art du vitrail de l’âge roman franciscain. Nous proposerons, d’abord, une description détaillée de cet élément figuré afin de comprendre le schéma pictural que le maitre verrier a utilisé pour inscrire son iconographie dans cette œuvre religieuse puis nous remettrons en contexte cette verrière, en retraçant son histoire depuis sa création jusqu’à son implantation dans les murs de la cathédrale pour pouvoir analyser les caractéristiques innovantes de ce vitrail. Tout d’abord, nous pouvons remarquer que ce vitrail compte quatre panneaux dont les deux du milieu présentent deux registres superposés sur lesquels la vierge et les douze apôtres assistent à la montée au ciel du christ.

La première chose qui attire instinctivement notre regard, sur cette ouvrage de 2,30 sur 1 m, c’est le choix des couleurs de ce vitrail, avec du vert et du jaune ajouté sur une prédominance de rouge et de bleu.

Un aspect typique du vitrail roman qui se distingue par l’intensité et l’éclat des couleurs.

En soit le plan de ce vitrail se présent sur un fond en damier rouge et bleu sur lequel on est venu insérer, en son centre, une polychromie de personnages plaqués de coloris intenses réalisant des gestes ascensionnelles, les mains jointes vers le ciel en signe de prière, et dont les visages donnent du dynamisme à l’ensemble de la composition.

De ce fait, nous voyons que le maître verrier a eu recours à l’utilisation du trait opaque pour marquer les contours principaux qu’il est venu doubler de stries plus fines et plus diluées afin de donner un rendu plus doux aux détails des visages, des barbes, des cheveux et des drapés des différents personnages bibliques présents dans son œuvre.

Ces derniers se regroupent en trois groupes distincts entourant, par la droite, par la gauche et d’en dessous, la figure centrale de la vierge, nimbé et couronnée, et vêtu d’une longue robe bleu vif au drapé onduleux, dans une esthétique romaine, et de symétrie parfaite donnant l’illusion d’un léger relief. 1. »