Cimetière N°5, Hucleux - Est-ce de l'art ?

« EST-CE DE L’ART ? Cimetière N°5, Jean Olivier Hucleux, 1972 Jean Olivier Hucleux, né en 1923 et mort en 2012, est un peintre et dessinateur français.

De 1971 à 1974, il réalise une série de peintures hyperréalistes, à partir de photos qu’il a prises, intitulées Cimetière.

Pour le peintre, le but de cette série est de « questionner les notions de surface et de planéité et de ramener la peinture à son statut d’image, cherchant à faire surgir le plan et à dépasser le cap de la représentation » (Jean Olivier Hucleux).

Ici, nous nous intéressons à la peinture Cimetière N°5 (1972), en nous posant la question « Est-ce de l’art ? ».

Pour y répondre, nous définirons dans un premier temps l’art.

Selon le dictionnaire Larousse, l’art, du latin ars, possède plusieurs définitions, nous nous pencherons sur la suivante : « Création d'objets ou de mises en scène spécifiques destinées à produire chez l'homme un état particulier de sensibilité, plus ou moins lié au plaisir esthétique.

».

Nous allons suivre le plan en trois parties pour déterminer si cette œuvre suit bien cette définition et ainsi établir si « c’est de l’art ». Premièrement, selon la définition, pour être considéré comme de l’art, il faut créer.

Nous voyons sur cette peinture un cimetière ensoleillé, il s’agit du cimetière d’Andrésy.

Au premier plan, sur la droite, nous pouvons observer une femme âgée de dos à qui semble arroser des plantes, puisqu’elle tient un pichet dans sa main gauche.

Elle est appuyée sur une tombe que nous pouvons situer au second plan. A première vue, cette œuvre peut nous faire penser à une photographie presque grandeur nature (2x3 mètres).

Cependant, c’est une peinture hyperréaliste réalisée à partir d’une photo de référence.

En effet, nous remarquons que les ombres ne semblent pas suivre une même ligne.

C’est en fait un effet que donne le peintre à son œuvre : il problématise les limites de l’hyperréalisme.

Hucleux a bien créé quelque chose : il a créé une peinture (et même une photographie puisqu’il a pris la photographie de référence).

L’œuvre parait donc conforme à la. »