Chez la modiste par Edgar Degas

« Saisie selon un angle de vue surprenant, témoignant d'une grande hardiesse dans la composition, cette scènerappelle le goût de Degas pour les thèmes modernes et son sens aigu de la couleur.Peintre des femmes, Degas les a représentées inlassablement: danseuses, repasseuses, modistes, innombrablesfemmes du peuple, femmes au bain, à leur toilette, n'ont cessé de hanter son oeuvre. L'HOMMEDans l'ouvrage qu'il a consacré à Degas, Paul Valéry rapporte : « Degas se contentait très difficilement et trouvaitrarement qu'une peinture fût au point.

Ce qu'il lui fallait pour être satisfait, c'est que son oeuvre fût complète, nonpas dans ta perfection des détails, mais dans l'impression d'ensemble qu'elle devait donner; dans la constructiond'abord et dans la coordination des éléments divers dont elle était composée, c'est-à-dire dans les justes rapportsdes lignes du dessin, des valeurs, et des couleurs entre elles.

» L'OEUVRECe tableau est le plus grand et sans doute le dernier de ceux que Degas a exécutés sur ce thème dans les années1880.

De 1882 à 1886, en effet, le peintre va se livrer à une étude minutieuse des modistes, réalisant de nombreuxpastels.

L'alliance des couleurs est éclatante, du turquoise au bleu soutenu, de l'accord entre les rouges et lesorangés, du vert pomme du ruban au vert plus terne de la robe.

Il a longtemps été débattu du rôle que tient lajeune femme.

Est-ce une modiste, une cliente? Elle porte la même robe que les clientes figurant dans d'autresoeuvres de Degas, et elle a des gants, ce qui n'est pas le cas des vendeuses.

D'autres historiens de l'art optentplutôt pour une modiste, qui porterait des gants de couturière et tiendrait en outre une épingle entre les dents. Hilaire Germain Edgar de GAS, dit Edgar DEGAS 1834-1917• Chez la modiste• Huile sur toile 100 cm x 100,7 cm• Non signé.

Peint vers 1886.

Localisation : The Art Institute of Chicago.

Expositions : Chicago, 1932, 1933, 1934, 1984; Northampton, Toledo, 1934; Springfield (Massachusetts), 1935;Philadelphie, 1936, 1950-1951; Worcester, 1941; Cleveland, 1947; Boston, 1974; Richmond, 1978; Albi, 1980; Paris,Ottawa, 1988; New York, 1988-1989 L'HISTOIREDegas vendit cette toile à Durand-Ruel pour 50000 francs en 1913, sous le titre L'Atelier de la modiste.

Envoyée à lasuccursale de New York, elle fut achetée par la millionnaire Mrs Coburn, qui en fit don au musée de Chicago avecd'autres oeuvres capitales. LA COTELes huiles sur toile se négocient de 910 000 FF à 32 millions de francs français (de 165 000 à 5,8 millions de dollars),et les pastels de 700 000 FF à...

32,7 millions de francs français (de 125 000 à 6 millions de dollars), somme recordatteinte à New York en 1993 pour un pastel intitulé Danseuses se baissant, les ballerines.. »