CHEMIN À TRAVERS LES PRÉS de RENOIR

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CHEMIN À TRAVERS LES PRÉS Vers 1876 Peintre français Analyse ~ Perdue s dan s une intense tonalité dorée, quelques figures humain es sont esq uissées par de brèves et rapide s taches colorées : au centre, une femme vêt ue de bla n c est accompag née de d eu x enfants qui courent sur un senti er presque pe rdu dans un pré jaune touffu.

On discerne, briè­ vement esquissés, quelques arbre s, des touff es d'herbe et des fleur s, not amment des coquelicots.

Le spectateur a l 'impre ssion de march er lui-même dan s u ne prairie grillée de canicule, où le silence ébloui de lum ière n'est troubl é que par la stridulation des ciga les.

La lumièr e sembl e d 'a illeurs la véritab le héroï ne de l'image, d an s un jeu extraordinaire de jaunes et de blancs où les formes s'écaillent.

La peintur e devient ainsi l'o bservat ion attentiv e d' un phénom ène, un certain jour, à une certaine heure, re prése nté avec une sorte d'é tonn eme nt par des touch es de couleur pure denses et somm aires.

C'est probablem e nt peu après 1874 que Ren oir peignit ce table au , à son retour d'Argenteui l où il avai t exécuté aux côtés de Monet un certa in XIXe-xxe siècles Impressionnisme Toile 59 x 74 cm nombre de paysages.

La comparaison s' impo se d 'a illeurs avec les Coquelicots d e Monet (1873, mu sée d'Orsay , Par i s), encore que ces derniers offre nt un coup de pin cea u plu s précis , plus net, s ur un fond aux ton s atté nués.

Ce sont les tache s v i ves des coquelicots qui font v iv re le tablea u de Monet, tandis que les personnages , ici, ne sont qu'un élé m e nt du paysage naturel.

Renoir expr ime tout son ent hou sias me pour la v ie, la couleur, la lumi ère ; il opère la fusion des formes , l ' intégration de la n ature et de la peinture.

L'œuvre C La datation de l'œuvre r este sujette à discus­ sion et oscille entre 1874 et 1876-1878 .

C e tableau de Renoir , signé , est peut-être le Paysage d 'été vendu à l' hôtel Drouot en 1875 et é valué 175 francs.

En 1926 , il fut donné au Louvre par Charles Corniot par l'intercession de la Société des Am is du Louvre.

Il passa il y a quelque s années du musée du Jeu de Paum e au musée d'Orsay où se trouvent de nombreuses œuvres de Renoir .

Renoir ou le sens vital de la nature + Avec simplicité, sans la moindr e présomp­ tion, Renoir se plaçait en confrontation ouverte avec la vie et la nature à laqu elle il soumettait ses propres sentim ents, ses affections, les person­ nages de ses tableaux.

« Quand je regarde ma vie, disait-il , je la compare à ces bouchons qu'on jette à la rivière.

Ils vont leur train , puis, pris dan s un tourbillon , retournent en arrière, plongent, reviennent à la s urface et, retenus par des herbes, font des efforts désespérés pour se libérer et finissent par s'égarer».

Souvent, il répétait : « Quand je regarde les vieux maîtres , je me sens un homme bien simp le, et pourtant je crois qu 'i l y aura suffisamment dans mon travail pour m'ass u­ rer une place dans l'éco le française, cette école que j'aime tant, si bell e, si calme, de si bonne compagnie.

Et je n'ai vraiment r ien contre.

» Il avait l'habitude de résumer ainsi sa pensée : « Chacun chante sa propre chanson s'il a la voix faite pour cela.

» · Du même peintre : PICTO 819 à 836 Photo Gira udon, Pari s © Nard i ni Editor e, 199 2.

VPC La rous se-La ffo nt pour l'édition fran çaise .

1992 .

11-31. »