CHAMPAIGNE Philippe de : L'ADORATION DES MAGES

« CHAMPAIGNE Philippe de L'ADORATION DES MAGES Vers 1628 Peintrefrançais Analyse ~^/La composition sedéveloppe verticalement selon un axe central signalé par un mur en ruines à gauche duquel, sur une pierre, siège la Vierge Marie avec l'Enfant Jésus sur les genoux, à demi enveloppé d'un linge blanc. Derrière elle, saint Joseph complète la famille et regarde l'Enfant, appuyé sur un bâton.

En haut, parmi les rayons de lumière, trois angelots en adoration partici pent à la scène. Au premier plan les Rois mages sont agenouil lés devant la Sainte Famille et offrent leurs pré sents.

Le premier porte un élégant manteau de brocart à motifs végétaux : il est complètement prosterné face contre terre après avoir déposé une coupe pleine de pièces d'or aux pieds de la Vierge.

Le deuxième,l'Africain, tend un calice de myrrhe tandis que le troisième,revêtu d'un man teau bordé de fourrure tachetée, est absorbé dans l'adoration du nouveau-né. De l'autre côté du mur, à droite, quelques soldats et deux enfants maniant un encensoir assistent àlascène. Dans le fond, on discerne des chameaux et une montagne dominée par un ciel nuageux. picto MUSEE DE TESSE 426a LE MANS XVIIe siècle  Huile sur bois 280 x121 cm :.......: L'œuvre Cl Fa provenance de la peinture reste toujours incertaine etdiscutée. Selon une hypothèse adoptée par beaucoup, cette œuvre devait faire partie d'une série commandée en 1628 à Philippe de Champai gne par les carmélites de la rue Saint-Jacques à Paris. On acependant pu démontrer que l'œuvre peinte pour elles fut envoyée au musée de Stras bourg et perdue en 1870. On a ensuite proposé d'identifier L'Adoration du Mans avec un autre tableau exécuté par l'artiste pour le couvent des Théatins de Paris mais signalé comme peint sur toile etnon sur bois. L'histoire deL'Adoration des Mages du musée de Tessé ne commence avec certitude qu'en 1797 quand on la signale àParis au musée des Monu ments français, deux ans avant qu'elle ne soit attri buée au musée du Mans par décision du ministre de l'Intérieur. : l L'influenceflamande chez Philippe de Champaigne I ■♦Cette œuvre, que l'on considérait au xvine siècle comme juvénile et de faible qualité, se trouve fortement influencée par l'œuvre du grand peintre flamand Pierre Paul Rubens.

Elle semble notamment inspirée, dans l'idée de la composi tion, le coloris et la souplesse de dessin, par cer taines peintures sur le même sujet exécutées par Rubens avant 1628 et aujourd'hui conservées au Prado, à l'Ermitage, au musée de Lyon, à Anvers, Du même peintre : PICTO 426 à l'église Saint-Jean de Malines et à Bruxelles, ville où Rubens avait demeuré peu de temps avant de peindre l'œuvre en question.Le voisi nage des grands modèles de la peinture flamande, Rubens, Jordaens et Seghers, se retrouve dans de nombreusesautres œuvres de Philippede Cham paigne et notamment dans la Nativité de la collec tion Wallace de Londres, très proche de la pein ture du Mans et sa contemporaine probable. Photo Musées du Mans. mmmm HHUHH|. »