CANALETTO : CAPRICE ARCHITECTURAL
Publié le 17/09/2012
Extrait du document
Cette toile représente un paysage orné de ruines antiques où se promènent des bergers : c'est le « caprice « typique, un motif que Canaletto, revenu à Venise, répétera avec une certaine monotonie dans plusieurs tableaux, à de légères variantes près. La date doit en être environ 1756, soit l'année même de la fin de son exil volontaire...
«
CANALETTO
CAPRICE ARCHITECTURAL
Vers 1756
Peintre italien
Biographie
*%£/ Gian Antonio Canaletto est né àVenise
en 1697.
Son père,metteuren scène à succès,
l'introduisit dans le monde du théâtre où,
avec son frèreCristoforo, ilsréalisèrent
bientôt les décors de pièces célèbres dont il
ne reste malheureusement aucun témoi
gnage.
Dès 1716, le jeune artiste était empli
d'admiration pour les paysages de Marco
Ricci et de Carlevaris, une admiration qui se
concrétisa lors d'un voyage à Rome à la suite
de son père.
Il faut dire qu'à cette époque
l'activité des grands « védutistes»battait son
plein dans la ville éternelle, de Van Wittel à
Codazzi ou Pannini, et que les scènes de
« réjouissances » rencontraientun vif succès.
À l'occasion de ce séjour romain, Canaletto
peint de nombreuses vues des ruines anti
ques de Rome.
Revenu à Venise, il y fait la
connaissance du consul de Grande-Bretagne,
Smith, qui deviendra l'un de ses plus fidèles
mécènes.
C'est grâce à lui que le peintre
recevra des commandes de toute l'aristocra
tie d'Europe et que, muni d'une lettre de
recommandation pour le duc deRichmond,
il part pour Londres en 1746. Canaletto y
rencontreun grand succès : il peint les vues
les plus suggestives de la capitale anglaise et
de ses environs. Revenu brièvement àVenise
en 1750, il retournebientôtàLondres,
chargé d'immortaliser la « garden party »
donnée par le prince de Galles, futur
Georges III, à l'occasion de son anniversaire.
Après tous ces succès à l'étranger, l'artiste
retourne vers
1756 dans sa patrie.
Mais la
grande vogue du « védutisme» est en plein
déclin.
Il tente d'enrayercette baisse de
popularité en devenant sociétaire de l'Acca
demia ; en vain : par deux fois les tableaux
qu'ilprésente sontrepoussés et il ne sera
finalement admis qu'avec son médiocre
Caprice avec colonnade et cour (Accademia,
Venise).
Une longue maladie finit par
l'emporter le 20 avril 1768.
PICTO
499
MUSEE POLDI-PEZZOLI
MILAN
xvill* siècle
École vénitienne
luile sur toile 125 x91 cm
Analyse
H|
♦'Cette toile représente un paysage orné de
ruines antiques où se promènentdes bergers :
c'est le « caprice » typique, un motif que Cana
letto, revenu à Venise, répéteraavec une certaine
monotonie dans plusieurs tableaux, à de légères
variantes près.
La date doit en êtreenviron 1756,
soit l'année même de lafin de son exil volontaire.
Canaletto est maintenant un homme vieilli et ses
peintures manquent de transparence : son succès
décroît en même temps que la mode des « vues ».
Nous voici loin des brillants paysages idéalisés
qui avaient fait sa réputationdans toutes les
cours d'Europe.
Selon certains, il est possible que
ce tableau ait été peint comme pendantau
Caprice sur des thèmes de Padoue, aujourd'hui au
Kunsthalle de Hambourg.
L'œuvre
D La meilleure preuve de la frénétique activité
commerciale de Canaletto réside sans doute dans
les quinze répliques duCaprice avec des ruines qui
sont aujourd'hui réparties entre divers musées du
monde.
Celle qui est présentée icifut retrouvée àLondres
et vendue chez Sotheby's en 1929 au marchand
munichois Bottenweiser. En 1931, ellepassa dans la
collection de R. Langton Douglas, qui la revendit
enfin au musée Poldi Pezzoli de Milan où elle se
trouve aujourd'hui. Une autre réplique se trouve
dans la collection anglaise Saumarez.
Du même peintre: PICTO 500 à 502 © Nardini Editore, 1992.
VPC Larousse-Laffont pour l'édition française.
1992 Photo Poldi Pezzoli, Milan.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- CAPRICE ARCHITECTURAL AVEC UNE COLONNADE DE Canaletto
- CAPRICE (Le) (résumé & analyse)
- CAPRICE DE L’AMANT (Le) (résumé & analyse)
- LERY (Mme de). Personnage d'Un caprice d’Alfred de Musset
- CAPRICE de Firbank (résumé & analyse)