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Callas (Maria Cecilia Kalogheropoulos, dite Maria)

Publié le 07/04/2019

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Callas (Maria Cecilia Kalogheropoulos, dite Maria) Artiste lyrique américaine d'origine grecque

 

* 2.12.1923, New York + 16.9. 1977, Paris Soprano, elle fait ses débuts, à l'âge de quinze ans, dans la \"Tosca\" (Puccini) à l'opéra d'Athènes. Mais sa carrière commence véritablement lorsqu'elle enthousiasme les arènes de Vérone, en 1947, dans \"La Gioconda\" (Ponchielli), avant de conquérir toutes les scènes lyriques. Depuis ses triomphes à la Scala de Milan en 1950, elle a déployé un répertoire d'une incroyable diversité, dont témoigne aujourd'hui son imposante production discographique. Si la rareté de son timbre fait oublier toutes les cantatrices qui l'ont précédée, ce sont ses talents de tragédienne qui la font briller sur les scènes du monde entier et lui valent le surnom de \"prima donna assoluta\". Beaucoup se souviennent de la légendaire Callas dans son rôle phare de la \"Norma\" (Bellini), de son apparition au Metropolitan Opera de New York en 1956, ou de son interprétation de Médée dans \"Medea\", film de Pier Paolo Pasolini (1969).

« Maria Callas LA DIVINA Siaujourd'hui encoreelle incarne le mythede la diva, ce n'est pas seulementpour son immensetalent, maisaussi pour les capricesd'un destin tour à tour glorieux et terrible. Tragédienne d'exception, Maria Callas (1923-1977) triompha dans Opéra House.

Le«Met» est une scène musicale de classe mondiale, intérieure, une jeune fille aux prises avecla laideurmaisqui a déjà encore marquée par le séjour d'Antonin Dvofâk et la création de décidé de tout miser sur le chant. Tel sera son destin : c'est en se sa Symphonie du Nouveau Monde faisantchanteuse,en cultivant ce qui granditdoucementdans les cercles (1893). • Lesecond symbole musicalnew- confidente: la cantatriceespagnole Elvira Hidalgo. • Sa voixse développe, elle travaille inlassablement et sa renommée musicaux athéniens. • En décembre 1940, Maria Callas yorkais déploieses fastes à l'ombre du Met: à Broadway, les music-halls interprète pour la première fois en publicdes extraitsde ce qui deviendra son plus grand rôle : Norma,dans l'opéra homonyme (1831) de Bellini.

Lamême année, brillent de tous leurs feux et attirent les foules.

Des music-halls où les chanteurs sont aussi des acteurs. les rôlesde femmestrompées, LaCallasdira un jour qu'il vaut mieuxêtre une chanteuse populaire talentueuse qu'une cantatricesans talent.C'estde l'Amérique, de son enfance new-yorkaise qu'elletire son énergie, mais aussi sa capacité à jouer lesstars. comme la Norma de Bellini.

Mais • Àune époque où l'opéra est faitsa forcesecrète,qu'ellepourra c'est en connaissant elle-même prisonnier de conventions qui en font un spectaclemonotoneet sans grâce,les comédiesmusicales déploientune musicalité plus devenir une femme sublime et elle fait ses débuts sur la scène dans Boaace, de l'Autrichien Franz von Suppé (1819-1895). LA NAISSANCE D'UN MYTHE • Lorsqu'elle revient aux États-Unis à • Si l'on fait souvent crédit à Tullio Serafin d'avoirpropulséla jeune cantatrice sur le devant de la scène, GiambattistaMeneghini compte tout autant, et peut-être davantage.

C'est lui qui insiste pour que Mariase prête au jeu des enregistrements, qui seront la clé de son succès planétaire.

Elle signeson premier contratavec EMI le 29 juillet 1952 et réalise un enregistrement de test en août avec «Non mi dir», un air de Don Giovanni (1787)de Mozart (1756-1791). • Enfévrier 1953,elle grave Lucia di Lammermoor, de Donizetti, avant une série d'enregistrements complets à la Scala,dont Cavalleria Rusticana, sous la baguettede Tullio la finde la guerre, Maria Callas a l'une des plus bellesvoixdu monde, rivalités et trahisons, en devenant attirerà elletous les regards.

Eût-elle et ellele sait.

Elle se produitsur son propre personnage qu'elle été belle,adolescente, qu'elle n'eût différentes scènes américaines, accéda définitivement au statut de sans doute pas investi la scène avec mais sa carrière tarde à démarrer star, défrayant la chronique et pauvre, sans doute, mais aussi tant d'énergie. avant la rencontre décisive du chef passionnant lesfoulesà l'égaldes beaucoup plus expressive, soutenue • Ily a chez Maria Callas, dans ces italien Tullio Serafin, qui luioffre actrices hollywoodiennes.

Comment par le jeu, la gestuelle.

Nonsans une années de jeunesse,une étonnante son premiergrand rôledans La Serafin, et le fameux Tosca dirigépar une disgracieuse jeune fille myope, touchede vulgarité, mais ilfaut bien capacité de travail, quiva de pair Cioconda d'Amilcare Ponchielli Victor de Sabota. représentantun art élitistes'il en attirerle public, qui sans cela avec un souci stratégique de sa (1834-1886), dans le cadre splendide • Petit patrond'une entreprisede est, devint-elle une beauté et préférerale théâtre voisin.

S'il serait carrièretout aussi frappant. des arènes de Vérone. briques, Meneghini est un homme connut-elle une célébrité mondiale? très exagéré de dire que Maria • Àl'âge de quatorze ans, en 1937, • Nous sommes en 1947, et c'est une d'action et un stratège avisé, quisait C'estl'histoire d'une rencontre, qui Callasa importé à l'opéra les elle suit sa mère en Grèce, où on lui grandeannée pour Maria, qui vient négocier et conseiller son épouse, met aux prisesl'énergied'une recettes du music-hall, néanmoins, offre l'occasion de suivreles leçons de rencontrer un homme d'affaires n'hésitant pas à la pousserà rompre travailleuse infatigable, la liberté dans le renouvellement du jeu, d'une artiste renommée, Maria italienfou d'opéra, Ciambattista certains contratslorsquese d'une artiste capable de s'affranchir dans l'expressivité nouvelle qu'elle Trivela.

C'està Athènes qu'ellefait Meneghini.

Devenu son imprésario, présentent de plus bellesoccasions. de toutes les conventions, la chance a imposéssur la scène,on peut ses débuts publics, le 2 avril 1939, L'une de ces histoires mérite d'être enfin de vivre à uneépoqueoù les reconnaître une modernitéqui s'est en interprétantle rôlede la petite notée : après une tournée très débuts de la culture de masse et d'abord donné carrière dans les paysanne Santuzza dans une lucrative dans une vingtaine de villes l'invention du disque microsillon comédies musicales. représentation étudiante de américaines, en 1957,Mariaaimerait révolutionnent le champde la Cavalleria Rusticana.

Elle remporte recommencer, mais elle s'est culture musicale. le prixdu Conservatoireet fait la engagée avec le Met pour la saison LESANNÉES DEFORMATION connaissance de cellequi deviendra 1958.

Meneghini lui conseille de • Pourl'heure,c'estversla musique son premier mentor et restera sa reprendre sa liberté : pour provoquer NEW YORK, NEW YORK classique que les Kalogheropoûlos • la rupture, • C'est dansun quartier pauvre de - qui,en 1929, simplifient leur nom SA GRANDE RIVALE : puisson marien 1949, ilva prendre B le couple New York que naîtle 2 décembre en Callas - veulent orienter leurs LA TEBALDI en mainsa carrièrejusqu'à leur multiplie 1923 celle qui deviendra la Grecque filles.

Maria n'a pas huitans Une rivalité légendaire a opposé divorce, en 1960. les plaintes la pluscélèbredu xx'siècle.

Elle lorsqu'elle commenceà prendre Maria Callas à la soprano italienne • Sous sa houlette, Maria va mener s'appelle,de son vrai nom, Maria des leçonsde pianoet de chant. Reaata une carrière exemplaire, multipliant ™.' | exigences, Anna Sophia Kalogheropoûlos. Certes, sa mère rêve d'en faire une Tebaldi les rôleset déployantson talent sur reprochant • Silesparentsde Maria, des artiste, mais toucherdu pianoet (1922-2004). les plus à Rudolf immigrés de fraîche date, tirentle chanter sont aussi, plus Rudolf Bing, grandes * •' "^ÊÊÊÊ Bing le diable parla queue, ilsn'en sont modestement, parmi les qualités le patrondu scènes du patron de la célèbre maison newpas moins marquéspar ce rêve d'une jeune fille distinguée - de ces Metropolitan monde, yorkaise, d'avoirfaitjouerla diva américain qui anime alors le monde qualitésqui permettentde s'élever de New York, aux côtés auprèsde chanteurs qu'elle ne juge entier.

La fin de la Première Guerre dans la société. écrit ainsi à des pasà sa hauteur...

tantet si bienque mondiale a consacré le déclin du • Il apparaît très vite que la petite fille la Divina, en artistes les Rudolf Vieux Continent.

C'esten Argentine, est douée d'un sens musical hors du 1957, que la Tebaldi a menacéde plus cotés Bing au Brésil, aux États-Unis surtout que commun, et les rêves maternels ne plus retournerau Metsi la Callas du prend luila modernité se déchaîne.

Jazz et prennent un contour plus précis. y joue La Traviata.

«Ellea dit tant moment : même tango, radioet voitures, cinéma : • Maisl'adolescenceenlaidit Maria, de choses fausses et malicieuses à Mario l'initiative le xx« siècle prendses marques, et qui grossit et doitporterde grosses mon sujet, qui m'ont fait mal!» se del delà c'est dans ce «nouveau monde», lunettes pour corriger sa myopie. plaintla Callas...

oubliant qu'elleMonaco, Giuseppe di Stefano, Boris rupture. dans la ville quien incarnele mieux Lorsqu'elle a la chance, à l'âgede mêmene fut pas en restepour Christoff, Georges Prêtre, etc. Le soir les rêveset l'intensité, que Maria voit treizeans,d'être présentée au chef pilonner la carrière de sa rivale; • Un tournant décisif de cette même, le jour. d'orchestreGeorgeSébastian, celui- elle fut même exclue de la Scala irrésistible ascension se situe en la Callas • NewYork n'est pas seulement une ciest d'abord effaré ; maisaprès de Milan pour avoirdonné libre 1949, quand, onze jours à peine chante grande ville industrieuse, c'est la l'avoir écoutée, il lui dit : «Vousavez coursà son animosité, en dénigrant après avoirinterprétésa première Médée capitale artistique des États-Unis. du talent.»Etla jeune fille de publiquement la Tebaldi.

Celle-ci Brunhild dans La Walkyrie (1876) (de Cherubini) à Dallas...

La légende La scènemusicale est dominée par répondre : «Je sais.» Cetteanecdote, fut assurément unetrès grande de Richard Wagner (1813-1883), elle se tisseainside caprices qui cachent deux symboles forts. rappeléepar tous les biographes, est cantatrice, mais, et ce n'est pasle remplace Margherita Carosioau parfois des stratégies.

Starisée, la • Lepremier,celuide l'élite comme le débutde la légende.

Ony moindreparadoxede cette histoire, piedlevédans le rôle d'Elvira (Les Callas (comme onse plaît à l'appeler, intellectuelle et de la grande découvre un personnage prisentre son souvenir est souvent évoqué Puritains, de Bellini), au célèbre l'article devant le nométant repris bourgeoisie, estle Metropolitan son apparence et une certitude par son rapport à la Callas. théâtre LaFenice,à Venise. d'unetradition italienne) apprend vite. »

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