Cafés-théâtres
Publié le 26/12/2011
Extrait du document
1 Née aux l!tats-Unls en 1957, où elle a particulièrement triomphé avec le Club expérimental La Marna, la formule du café-théâtre s'est répandue dans le reste du monde. Elle y connatt un succès croissant qu'on ne peut réduire à une mode passagère. Le café-théâtre, par les contraintes qu'il impose aux organisateurs du spectacle et par le rapport différent qu'il institue entre la salle et la scène, a fait nattre une nouvelle forme d'art dramatique. Il a permis de révéler d'authentiques talents qui l'ont déserté pour de plus hautes destinées et d'autres. comme Romain Bouteille, qui, malgré leur notoriété, lui demeurent fidèles.
«
Cafés-théâtres &7
spectacle et ne perçoivent rien sur les consommations.
Ils sont rémunérés par la quête (la louche ou le filet à " phynance •) dans le public.
Ces exigences ramènent le théâtre aux conditions que connaissaient les baladins du
Moyen Age.
Les comédiens sont obligés de savoir tout
faire (à la fois machinistes, décorateurs, éclairagistes,
costumiers, etc.) et leur Imagination est sans cesse solli citée.
4 Le contact entre
le public et les acteurs est beaucoup plus étroit dans les cafés-théâtres que dans le théâtre
traditionnel et les spectateurs ne s'y croient pas tenus à une réserve conventionnelle comme dans une véri table salle.
Ces conditions constituent une épreuve qui
s'avère souvent salutaire pour les comédiens.
Elle les incite à un style de jeu voisin de celui des origines du
théâtre ou de ses grandes époques (mistères du Moyen
Age, théâtre élisabéthain)
s'ils ne veulent pas tomber
dans le spectacle de cabaret.
Un style du café-théâtre
s'est dégagé : pièces brèves, dialogue direct, intimisme,
création d'une complicité acteurs-spectateurs,
prédilec tion pour l'humour et l'insolite, simplificaticm extrême des
décors et de tous effets scénographiques.
On retrouve
peut-être l'influence de ce style dans les mises en scène
dépouillées d'un Peter Brook.
5 La clientèle des cafés-théâtres est différente de celle des théâtres classiques : jeunes, futurs comédiens à la recherche d'idées et de rôles, curieux à l'esprit d'avant garde, enseignants...
Cependant, le succès de certains
spectacles (des auteurs comme Ionesco, Pinget, Obaldia · ont écrit pour le café-théâtre)· attire le public habituel.
Mais, surtout, le café-théâtre a révélé des talents d'au teurs et de comédiens.
Edward Albee y a débuté de
même que Guy Foissy, Victor Haim, Romain Bouteille, Bernard Haller, Rufus, Coluche, Zouc ...
..,.
Voir aussi : Albee, Brook, Obaldia, Open Theatre..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- « Grimm, qui fut l'ami de Diderot, s'était chargé, peu après 1750, de tenir les cours étrangères au courant de la vie intellectuelle et artistique en France. Imaginez une lettre de lui dans laquelle il décrirait le milieu où vivent les gens de lettres à Paris, cafés, salons, théâtres, en somme les « à-côtés » de la littérature qui ont aidé à l'éclosion et au succès des idées, au XVIIIe siècle. »
- Théâtres de 1930 à 1939 : Histoire
- théâtres subventionnés.
- 30 35 Les cafés g onflés de fumée Crient tout l 'amour de
- Des pavements antiques aux décorations des cafés 1900, des frises