Bruegel l'Ancien
Publié le 26/02/2010
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d'histoire de l'art à Vienne ; c'est à elles que Bruegel doit sa renommée actuelle d'un des plus grands peintres detous les temps.
Par le maniement de la couleur, étonnamment claire, lumineuse et transparente, elles nous révèlentle troisième élément que Bruegel emprunta à Jérôme Bosch.
Les plus anciennes de ces oeuvres s'apparentent, par leur composition en feuilles d'images, aux dessins desgravures sur cuivre des Vices et des Vertus.
Partout, qu'il s'agisse de proverbes néerlandais, de la lutte de Mardi-Gras et de Carême, ou de jeux d'enfants, défilent des scènes de foule.
Viennent ensuite de grands panneaux sur desthèmes religieux qui sont encore, en quelques traits, inspirés de Jérôme Bosch et qui représentent des scènessacrées dans de vastes paysages.
Bruegel imprime à tous ces tableaux, tirés de la Bible, un cachet particulier en yreproduisant les costumes de son époque qui leur donnent un caractère d'actualité inusité.
Ainsi dans un desderniers tableaux (1567) de cette manière : la Conversion de saint Paul.
A première vue, on n'y voit que la file dessoldats dans la montagne ; le souvenir du voyage des Alpes y revit avec une grandeur extraordinaire.
Ce n'est quepar un examen plus attentif que se remarque, au second plan, Saul tombant de son cheval, frappé par le rayoncéleste.
Quelque réduite que soit cette scène, les effets n'en sont pas moins visibles : l'arrêt et le reflux du cortègeprivé de son chef et du sens de son action.
En 1565 apparaît la série des grands paysages (Vienne, New-York, Raudnitz), dont nous ne connaissons que cinqpanneaux représentant le cycle des saisons ou, plus vraisemblablement, la suite des mois.
Les personnages quianiment ces tableaux de moeurs s'insèrent à la perfection dans la majestueuse nature alpestre, marquée parfois dequelque détail néerlandais.
De même que nous avons différencié les dessins imaginaires de ceux relevés sur nature, de même, dans la série despaysages de la dernière manière du peintre, nous trouvons de grands paysages de caractère universel et, dans sestableaux de moeurs, des paysages très sobres aux motifs nettement flamands.
Inspirées toujours de Jérôme Bosch,ces oeuvres sont en partie des illustrations des paraboles de l'Évangile ou de proverbes flamands, destinées àrefléter le monde tel qu'il est.
Parfois, ce prétexte est abandonné ; dans deux oeuvres magnifiques,La Nocevillageoise et la Danse de paysans, des scènes de la vie champêtre sont évoquées avec une puissance et une vieremarquables et sans aucune tendance moralisatrice.
Par ses grands paysages et par ses derniers tableaux de genre, Bruegel a dépassé l'art de Jérôme Bosch et crééquelque chose d'entièrement nouveau : un art national néerlandais qui a permis le développement grandiose de toutl'art des Pays-Bas au XVIIe siècle, dans les provinces flamandes comme en Hollande.
L'oeuvre de Brueghel l'ancien.
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