Braque Georges
Publié le 01/04/2019
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Braque Georges Peintre français
* 13.5.1882, Argenteuil + 31.8.1963, Paris
C'est avec Pablo Picasso, rencontré en 1907, qu'il fonde l'école du cubisme, en rupture avec le fauvisme qui l'avait d'abord influencé. Ses toiles, principalement des natures mortes et des portraits de femmes, dénotent un abandon de la perspective géométrique, une représentation du sujet depuis plusieurs points de vue et une réduction des formes ainsi décomposées. Une vision fondamentalement nouvelle de la peinture, qui s'affirme lors de sa première exposition personnelle en 1908. Par la suite, Georges Braque enrichit son style en utilisant divers éléments de la vie quotidienne (papier peint, papier journal, placages de bois) dans la composition de ses oeuvres. Après la série des \"papiers collés\", il revient à une peinture plus dépouillée. Il réalise également des sculptures, des céramiques et des vitraux, travaille comme illustrateur de livres et décorateur de scène. Premier artiste exposé de son vivant au Louvre à Paris, c'est dans ce même musée qu'en 1952, il décore le plafond de la salle étrusque d'une fresque sur le thème de l'oiseau.
«
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)L'histoire de l'art marque, au début du xxe siècle, une rupture éclatante avec l'école naturaliste du xixe siècle, qui traduisait la réalité entermes de pure sensualité.
A cette réaction participe le cubisme dont G.
Braque est, avec P.
Picasso, le fondateur : Les Demoisellesd'Avignon de Picasso (1907) est considéré comme le premier tableau cubiste.Ces artistes, sous l'influence de Cézanne, vont représenter simultanément toutes les facettes d'un sujet en utilisant des formesgéométriques, se dégageant ainsi de l'espace pictural de la Renaissance fondé sur un angle de vision unique.
Ils tiennent l'image cubistedu sujet — le plus souvent emprunté à la vie quotidienne de l'artiste — pour plus objective que sa simple apparence : en tant qu'unitéorganique, la représentation cubiste réalise la pureté esthétique de la forme.Convaincu de la validité de tels principes, Braque privilégie la vocation artistique contre la fonction scientifique : « L'Art est fait pourtroubler.
La Science rassure.
»Rassurer c'est consolider, rendre stable un état ou une attitude, donner confiance aux hommes, les libérer de leurs craintes.
Troubler, aucontraire, c'est altérer l'équilibre, l'ordre, empêcher cet état de se prolonger, susciter une émotion plus ou moins violente.
Et même, en unsens vieilli, qui peut néanmoins avoir quelque pertinence à l'endroit du problème qui nous occupe, troubler signifie déranger ou distrairede son activité intellectuelle.
Par cette formule Braque suggère donc que la science établit un ordre naturel — au double sens du terme : qui appartient ;i la nature etqui s'impose comme la norme — que l'art s'attache a défaire.
N'est-ce pas là une proposition bien Convenue qui Indiquerait qu'un grandpeintre peut être un théoricien peu clairvoyant?
L'activité artistique est régie depuis la Renaissance jusqu'au xixe siècle par les principes de la perspective géométrique qui créent l'illusiondu réel (« illusionnisme »).L'espace renaissant est dessiné à partir d'une analyse de la lumière et d'une réflexion sur la position relative des objets les uns parrapport aux autres dans la nature.Le problème à résoudre était le suivant : comment inscrire fidèlement sur une surface (bidimensionnelle) une réalité — paysage ou figure— (tridimensionnelle)? La perspective monoculaire a été retenue comme la solution de cette difficulté.Trois hypothèses guident le travail des artistes : le nouvel espace géométrique a la forme d'un cube, toutes les lignes de fuite serassemblent en un point situé au fond du tableau — ce qui revient à poser l'existence d'un point de vue unique —, enfin la représentationdes formes par la lumière doit coïncider avec le schéma linéaire, y compris au prix d'astuces techniques assez pauvres comme le clair-obscur.
Elles ordonnent les oeuvres de Massacio (fresque de la Trinité à Sainte Marie Nouvelle, Florence), de Donatello (bas-reliefs), FraAngelico, Fra Filippo Lippi, Piero della Francesca («La Flagellation »).Dus ce cube un double réseau s'entrecroise : celui des lignes Imaginaires el celui des taches colorées, déterminées pal l'éclairage issud'une source unique de lumière.
Aux points i!.
»
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