Bosch, Jérôme - vie et oeuvre du peintre.
Publié le 15/05/2013
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Quant à la technique picturale de Bosch, elle est très personnelle.
Nommée alla prima, elle consiste à appliquer librement ses motifs sur un fond préparé dans des tonalités sombres (noirs, marron).
Cette technique suppose au demeurant une
connaissance préalable des grands maîtres allemands de la gravure, de l’enluminure et de la miniature.
De toutes les œuvres de Bosch actuellement connues, aucune n’est datée et un grand nombre des panneaux qui portent sa signature sont de la main de suiveurs (disciples ou autres), copistes ou mystificateurs.
Ses tableaux sont, en effet, très imités
dès la fin du XVI e siècle, en raison de la vogue « boschienne » qui se manifeste à Anvers durant les années 1550 et à laquelle participent des artistes tels que Pieter Huys et Bruegel l’Ancien par la déclinaison des compositions du Maître en d’infinies
variations.
4 LA NOUVELLE CHRONOLOGIE DE L’ŒUVRE DE BOSCH
Bosch (Jérôme), la Mort de l'avare
Jérôme Bosch, la Mort de l'avare, v.
1485-1490.
Huile sur bois, 93 × 31 cm.
The National Gallery of Art, Washington.Francis G.
Mayer /Corbis
La source d’identification et de datation des tableaux de Jérôme Bosch à laquelle on se référait jusqu’alors était l’inventaire descriptif minutieusement établi au XVI e siècle par l’Espagnol don Felipe de Guevara.
C’est ainsi qu’ont été généralement
attribués aux débuts de la carrière de Bosch les Sept Péchés capitaux (musée du Prado, Madrid) ou la Nef des fous (musée du Louvre, Paris) ; à sa maturité, le Chariot de foin (musée du Prado) et la Tentation de saint Antoine (musée national d’Art
ancien, Lisbonne).
Grâce aux expertises dendrochronologiques récemment effectuées sur les panneaux peints — détermination de l’âge d’un panneau par le comptage des anneaux de croissance du bois —, le Jardin des délices (musée du Prado), longtemps considéré
comme une œuvre de maturité (après 1500), est aujourd’hui tenu pour une œuvre précoce (1480-1490).
De même, il a pu de la même manière être établi que le Colporteur de Madrid n’était en fait que le revers d’un triptyque comportant sur sa face
intérieure, la Nef des fous (Paris), l’Allégorie de la gloutonnerie (New Haven) et la Mort d’un avare (National Gallery of Art, Washington).
Pareillement, si les œuvres traitant de la vie et de la Passion du Christ — Christ portant la croix (musée voor
Schone Kunsten, Gand), Crucifixion (musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles) — sont considérées comme plus tardives encore, le tableau des Noces de Cana (musée Boijmans Van Beuningen, Rotterdam) n’est plus quant à lui considéré
comme de la main de Bosch.
Il serait postérieur d’une cinquantaine d’années à la mort du Maître.
À cet égard, l’exposition qui s’est tenue en 2001 au musée Boijmans Van Beuningen — et comportant 18 des 25 panneaux sur bois attestés de Jérôme Bosch et 7 de ses 8 dessins — a permis de porter à la connaissance du grand public ces toutes
récentes expertises.
Elle a ainsi contribué à apporter un éclairage nouveau sur la personnalité et sur l’œuvre de Bosch.
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