BOSCH Jérôme : LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX
Publié le 20/09/2012
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Sur les côtés, les quatre médaillons, avec la Mort, le Jugement dernier, l'Enfer et le Paradis, invitent à méditer sur la fin ultime de l'homme et à se tourner vers le Rédempteur, pivot de la composition....
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BOSCH Jérôme
LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX
1475-1480
Peintre flamand
Biographie
S^Le peintre flamand leroen Anthonis-
zoon van Aeken (vers 1450-1516) dit Hiero-
nymus (Jérôme) Bosch est né à Bois-le-Duc
(s'-Hertogenbosch), cité du Brabant proche
d'Anvers, où il passa sa vie et d'où il tira son
nom.
On ne sait rien de la formation qu'il
reçut, mais ses œuvres montrent sa connais
sance des grands maîtres, tels Bouts et Van
Eyck. L'absence de datation rend probléma
tique la chronologie de ses œuvres. Sa
peinture se situe à la charnière de la
conscience religieuse du Moyen Âge et du
sentimentde la vie de la Renaissance.
D'inspiration religieuse et surtout biblique,
elle se veutmoralisatrice, expressiond'une
foi totaleconditionnée par la terreur de
l'enfer et lareprésentation constante de la
luttedel'homme avec sondoubleincarné par
des diables, des monstres,despersonnages
fantastiques, moitié hommes, moitié bêtes.
On lui attribue aujourd'hui trente-quatre
peintures et vingt-deux dessins. On divise
habituellement son activité en trois périodes :
œuvres de jeunesse, œuvres de maturité et
œuvrestardives.
Chef-d'œuvre de la pre
mière phase, ces Sept Péchés capitaux illus
trent un sujet qui débouche sur lasatire. Àla
maturité appartiennent leJugement universel
(Vienne, Gemàldegalerie) et le Jardin des
délices terrestres (Madrid, musée du Prado),
œuvre emblématique du monde fantastique
du peintre, fruit de l'imagination, mais se
rattachanten partie à l'art de la miniature
des XIVe et XVe siècles.
Les œuvresde
l'ultime période (Le Couronnement d'épines,
Londres, National Gallery)présentent sou
vent au tout premier plan des demi-figures,
aux détails très étudiés.
Peintre de grand
renom, très apprécié par Philippe V d'Espa
gne, Bosch eut beaucoup d'imitateurs, mais
un seul véritable héritier, Pieter Bruegel
l'Ancien.
Du même peintre : PICTO 112à118 CNardini Editore.
1991VPC Larousse-Laffont pour I éditionfrançaise.
1991
MUSÉE DU PRADO
MADRID
XV^-XVI6 siècles
Toile 120 x 150 cm
Analyse
fe Signée «Jheronymus Bosch »sous lecartou
che inférieur, l'œuvre est habituellementratta
chée à la période de jeunesse. Le cercle au centre
de la composition est identifié àl'œil de Dieu.
Dans l'iris estreprésenté le Christ ressuscité.
Dans la cornée figurent les sept péchés capitaux
accompagnés de leurs dénominations respectives
en latin : en bas, en son centre, une rixe entre
deux paysans ivres représente la Colère (Ira). À
gauche, l'Orgueil (Superbia) est figuré par une
dame, qui, poussée par le diable, se complaît
dans son miroir.
Puis vient la Luxure (Luxuria) :
deux couples s'adonnent à l'amour sans se
préoccuper de la harpe, l'instrument musical de
louange au Seigneur. La Paresse (Accidia) met en
scène un ecclésiastique à qui la Foi vient rappeler
ses devoirs spirituels. La Gourmandise (Gula).
une des premières satires féroces dupeintre.
l'Avarice (Auaricia) et l'Envie (Invidia) achèvent
ce cycle, où l'allégorie se transforme en scènes de
genre piquantes.
Sur les côtés, les quatre médaillons,avec la
Mort, leJugement dernier,l'Enfer et le Paradis,
invitent àméditer sur la fin ultime de l'homme et
à se tourner vers le Rédempteur, pivot de la
composition.
L'œuvre
Q Les Sept Péchés capitaux furent parmi les
œuvres que Philippe II d'Espagne fit transporter à
l'Escurial en 1574. Œuvre dedévotion et de
méditation, elle se trouvait dans lachambre du roi.
sans doute avec un autre tableau du peintre
représentant Les SeptSacrements.
Photo musée du Prado..
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