Beni Hassan, nécropole provinciale

« un puits, une chambre desti­ née à recevoir le corps du dé­ funt et quelques salles an­ nexes pour le mobilier .

dignitaires S ous le Moyen Empire, les dignitaires prennent l'ha­ bitude de se faire enterrer dans leur province .

Les tom­ beaux rupestres de ces grands personnages ont ainsi été retrouvés à Ben i Hassan mais aussi à Assiout, Meir, el­ Bercheh, Assouan ou Thèbes .

Ceux de Beni Hassan sont conç us comme la majorité des sépultures du Moyen Em­ pire , bien qu'ils se distin­ guent par la qua lité de leur architecture et leur somp­ tueuse décoration peinte.

Trente - neuf d'entre eux da­ tent de la fin de la x1· et du début de la x11 · dynastie .

Huit au moins étaient desti- nés aux nomarques, ou gou ­ verneurs de province, du sei ­ zième nome de Haute-Égyp­ te, le nome de l 'Oryx.

Ces personnages étaient forte­ ment attachés à la dynastie régnante, qui résidait à Licht .

Ils administra i ent également le troisième nome de Haute ­ Égypte, qui regroupait les deux villes de Nekhen (Hiéra­ konpolis) et Nekheb (el-Kab) .

Ils adoraient les divinités lo­ cales, en particulier le dieu Khnoum et les déesses Ha­ thor ou Pakhet .

A partir de Sésostris Ill, les nomarques vont vo ir leurs prérogatives nettement ré­ duites .

Ils seront désormais intégrés à l'administration officielle du palais royal et se feront enterrer auprès de leur souverain et non plus dans leur province .

LES FOUILLES DE JOHN GARSTANG Entre 1902 et 1904, John Garstang entreprit de dégager environ neuf cents puits situés dans la partie basse de Beni Ha ssan .

Il découvrit de nombreuses inscriptions, ainsi qu'un matériel funéraire considérable en particulier dans les tombes du Moyen Empire, riches en sarcophages et en modèles de tout genre.

La plupart des cercueils étaient anépigraphes à /'exception des sarcophages en bois du Moyen Empire.

Les tombes recelaient également quantité de poteries, d'objets de toilette et de parures.. »