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Bataille de San Romano, la [Paolo Uccello] - étude du tableau.

Publié le 16/05/2013

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Bataille de San Romano, la [Paolo Uccello] - étude du tableau. 1 PRÉSENTATION Uccello, la Bataille de San Romano Paolo Uccello, la Bataille de San Romano, Bernardino della Ciarda désarçonné, 1456-1460 (?). Tempera sur bois, 181 × 322 cm. Galerie des Offices, Florence. Scala/Art Resource, NY - étude du tableau. Bataille de San Romano, la [Paolo Uccello], cycle de trois peintures exécutées par Paolo Uccello au milieu du XVe siècle. Perspective linéaire, construction géométrique, couleurs franches et foisonnement de mouvements font du cycle de la Bataille de San Romano une oeuvre majeure du Quattrocento de la Renaissance italienne. 2 UNE PEINTURE D'HISTOIRE Commandée par Cosme de Médicis et destinée à orner la salle d'honneur du palais Medici-Riccardi de Florence, la Bataille de San Romano représente trois épisodes d'une bataille historique entre Florentins et Siennois, le 1er juin 1432, qui a vu la victoire des premiers sur les seconds. Tempera sur bois, l'oeuvre est composée de trois panneaux aujourd'hui dispersés : Niccolò da Tolentino à la tête des Florentins (The National Gallery, Londres), Contre-attaque de Miche...

« 3. 3 Bernardino della Ciarda désarçonné Panneau central conservé à Florence (181 × 322 cm), Bernardino della Ciarda désarçonné est l’épisode majeur du cycle.

Il montre la victoire finale des Florentins, lorsque Bernardino della Ciarda est désarçonné et vaincu.

Le condottiere à la solde de Sienne est la figure centrale de la scène, entre un groupe de cavaliers florentins à gauche — dont l’un le renverse de sa lance —, et un autre groupe à droite.

En arrière-plan, une mêlée des fantassins, hallebardiers et arbalétriers anime la scène.

Au fond, un chien poursuivant des lièvres à travers champs montre une métaphore de l’action, tandis qu’apparaissent des renforts. Unifiée par le jeu dynamique des armes, la composition s’organise selon deux perspectives.

Le premier plan est construit sur un réseau perspectif souligné au sol par les deux chevaux renversés avec leur cavalier, les corps, les boucliers et, plus encore, par les lances brisées.

Le cavalier central qui bascule sous le coup de lance, le cheval qui rue à droite, le cheval blanc qui se cabre à gauche, sont les morceaux de virtuosité d’une scène qui exploite les possibilités de la vue en raccourci et du rendu dynamique du mouvement.

Le fond, quant à lui, suit la même perspective « gothique » que le panneau londonien. 4 GÉOMÉTRIE ET EFFETS DE RACCOURCIS Paolo Uccello parsème ses trois compositions de raccourcis saisissants qui s’attachent à la description presque expérimentale de figures de chevaux, de lances brisées jonchant le sol ou de soldats en armure.

Les trois panneaux sont fortement scandés par des verticales massives, formées par les lances dressées qui confèrent un contrepoids statique à l’agitation de l’ensemble. La multiplication d’objets identiques (lances, pattes de chevaux, etc.) donne cependant du mouvement à chacune des compositions.

Le foisonnement complexe, qui multiplie les intersections et les juxtapositions de figures et de détails, s’autorise des déformations et des invraisemblances en fonction des besoins plastiques et rythmiques.

De l’événement historique, Paolo Uccello crée en définitive une illusion de la réalité, un univers fantasmagorique. Orchestration dramatique et construction géométrique et abstraite, la Bataille de San Romano constitue probablement le versant le plus étrange de la Renaissance florentine.

Cet art de Paolo Uccello a inspiré nombre d’artistes du XXe siècle — en particulier les cubistes, comme en témoigne sans doute Nu descendant un escalier de Marcel Duchamp. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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