Avedon, Richard - photographes et photographie.

« Entre 1969 et 1973, le photographe dresse le portrait de Jacob, son père malade.

Cette série de clichés, montrant le passage de la souffrance, à l’agonie puis à la mort, est exposée l’année suivante au Museum of Modern Art de New York. Toujours audacieux, Richard Avedon se lance en 1979 dans un grand reportage photographique sur les Américains.

Chacune des 752 personnes rencontrées dans dix-sept États de l’Ouest, cliniquement installée devant un fond blanc, devient un « représentant » de la société américaine.

Savant mélange de l’encyclopédisme d’August Sander et du monde marginal de Diane Arbus, ce travail de Richard Avedon, fortement critiqué, est publié en 1985 sous le titre In the American West 1979-1984 (en collaboration avec Laura Wilson). 3. 3 Un artiste engagé En 1964, Richard Avedon publie avec son ami d’enfance James Baldwin Nothing Personal, un ouvrage photographique sur les tensions raciales, dans lequel se côtoient les portraits de l’ancien président Eisenhower, de Malcom X et de militants racistes. Déjà l’année précédente, le photographe s’était rendu dans les États du Sud pour fixer sur la pellicule des Noirs Américains revendiquant et des Blancs racistes manifestant. Avec la guerre du Viêt Nam, Richard Avedon se lance dans le combat pacifiste.

En 1969, il photographie le mouvement anti-guerre américain et en particulier les Sept de Chicago, portrait collectif de leaders pacifistes.

Puis il choisit de témoigner des revers de la guerre du Viêt Nam en photographiant en parallèle les décideurs américains installés à Saïgon et les victimes du napalm (1970-1971).

Cet engagement pacifiste l’amène à séjourner un temps en prison, après une manifestation à Washington (1972).

Richard Avedon photographie jusqu’à sa mort, qui survient en 2004.

Son dernier travail concernait un documentaire sur la démocratie. Bien qu’ayant essuyé de nombreuses critiques tout au long de sa carrière, Richard Avedon – auteur d’une œuvre brute, audacieuse, choquante – est resté fidèle à son éthique, à sa vision du monde et de la vie.

« Après tout, dit-il en 1993, les photos parlent vraiment de ce qu’est fondamentalement la vie, un tissu de contradictions et d’énigmes non résolues.

Même la mort ne met pas fin à l’histoire.

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