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Avec Jean Vilar, le théâtre est devenu populaire

Publié le 28/03/2019

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Avec Jean Vilar,

le théâtre est devenu populaire

En 1963, Jean Vilar quitte la direction du Théâtre national populaire (TNP) pour se consacrer au festival d'Avignon devenu l'événement du théâtre français depuis 1947. Celui qui a ouvert avec audace le répertoire classique et contemporain au grand public se consacre à Avignon.

Jean Vilar lors d'une répétition au festival d'Avignon

En 1963, le sétois Jean Vilar (1912-1971) peut mesurer le terrain parcouru. Quittant le TNP installé à Chaillot et laissant sa place à Georges Wilson, il a derrière lui trente ans de passion et de théâtre. Homme du renouveau, acteur, metteur en scène, directeur du TNP, créateur du festival d'Avignon, il a insufflé un style contemporain à la scène, ouvert le théâtre à un public toujours plus vaste, redonnant au texte et à l'acteur une place essentielle, dépoussiérée et moderne.

 

Tout commence à L'Atelier de Charles Dullin, en 1932. L'enseignement du maître est si décisif que Vilar ne se départira jamais de cette école d'exigence et de sobriété. Après quelques expériences durant une dizaine d'années, la rencontre avec Avignon en 1947 relève du coup de cœur. La Semaine d'art dramatique s'ouvre sur Richard III de Shakespeare dans la cour d'honneur du palais des Papes. Sur un tel plateau, l'art du metteur en scène s'exprime pleinement, emprunt de dépouillement et d'austérité. La Semaine devient festival l'année suivante et en 1951, Gérard Philipe, enfant chéri du public, interprète magistralement Le Cid de Corneille. Inoubliable dans ce rôle, il contribue à ancrer le festival dans la magie d'un théâtre revisité par Vilar. Durant vingt ans, à raison de 120 000 entrées par été, un nouveau public est conquis et fidélisé.

 

Parallèlement, depuis 1951, en tant que directeur du TNP installé au palais de Chaillot, il nettoie le théâtre de ses atours inutiles. Avec le répertoire classique, il réalise un théâtre de son temps, ascétique, ouvert sur le pur jeu de l'acteur et la stricte mise en valeur du texte Appuyée sur une troupe homogène, la réussite d'une telle entreprise est due aussi à la fidélité de comédiens exceptionnels tels que Gérard Philipe et Maria Casarès.

« Jean Vilar lors d'une ré péti ti on au festival d'Avignon Avec Jean Vilar, le théâtre est devenu populaire En 1963, Jean Vilar quitte la direction du Théâtre national populaire (TNP) pour se consacrer au festival d'Avignon devenu l'événement du théâtre français depuis 1947.

Celui qui a ouvert avec audace le répertoire classique et contemporain au grand public se consacre à Avignon.

E n 1963, le sétois Jean Vilar (1912-1971) peut mesurer le terrain parcouru.

Quittant le TNP installé à Chaillot et laissant sa place à Georges Wilson, il a derrière lui trente ans de passion et de théâtre.

Homme du renouveau, acteur, metteur en scène, directeur du TNP, créateur du festival d' Avi­ gnon, il a insufflé un style contem­ porain à la scène, ouvert le théâtre à un public toujours plus vaste, redon­ nant au texte et à l'acteur une place essentielle, dépoussiérée et moderne.

Tout commence à L'Atelier de Charles Dullin, en 1932.

L'enseigne­ ment du maître est si décisif que Vilar ne se départira jamais de cette école d'exigence et de sobriété.

Après quelques expériences durant une dizaine d'années, la rencontre avec Avignon en 1947 relève du coup de cœur.

La Semaine d'art dramatique s'ouvre sur Richard Ill de Shakespeare dans la cour d'honneur du palais des Papes.

Sur un tel plateau, l'art du metteur en scène s'exprime pleinement, emprunt de dépouillement et d'austérité.

La Semaine devient festival l'année suivante et en 1951, Gérard Philipe, enfant chéri du public, interprète magistralement Le Cid de Corneille.

Inoubliable dans ce rôle, il contribue à ancrer le festival dans la magie d'un théâtr e revisité par Vilar.

Durant vingt ans, à raison de 120 000 entrées par été, un nouveau public est conquis et fidélisé.

Parallè lement, depuis 1951, en tant que directeur du TNP installé au palai s de Chaillot, il nettoie le théâtre de ses atours inutiles.

Avec le répertoire classique, il réalise un théâtre de son temps, ascétique, ouvert sur le pur jeu de l'acteur et la stricte mise en valeur du texte Appuyée sur une troupe homogène, la réussite d'une telle entreprise est due aussi à la fidélité de comédiens exceptionnels tels que Gérard Philipe et Maria Casarès.

Prestigieuses, les saisons du TNP, quartier d'hiver d'Avignon où sont créées les nouvelles mises en scènes, attirent un public populaire précé­ demment intimidé par le théâtre et rebuté par son prix.

Avec sa troupe, Vilar prend la route et va à la ren­ contre de ce public.

Une grande aventure préparée avec les réseaux des comités d'entreprise, des asso­ ciations et des étudiants, suscitant l'enthousiasme pour ces spectacles de grande qualité.

Cinq millions de spec­ tateurs assistent à trois mille repré­ sentations dans une trentaine de pays où Vilar exporte la culture française.. »

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